Par Serge Lemask, togo-online.co.uk Sans détour, l’expert en économie, également Président de l’association « Veille Économique », Thomas Dodji Koumou revient à la charge avec une autopsie “expertisée” du Groupe Togocom (fusion Togotelecom et togocellulaire). Lire l’intégralité !
Après la présentation des profils et de la procédure administrative, passons maintenant au plat de résistance.
Le peuple togolais a appris par le biais du Conseil des Ministres en date du 13 juillet 2017, la transformation du « Groupe TOGOTELECOM » en TOGOCOM. Examinons ensemble ce qui se passe dans ce dossier avec le peu d’information dont nous disposons.
Il vous souvienne que Veille Economique a fait une proposition dans une de ses publications sur le fait qu’en lieu et place d’une fusion de l’Union Togolaise des Banques (UTB) et la Banque Togolaise pour le Commerce et l’Industrie (BTCI), il faut mettre en place une holding de reprise et quatre filiales. Cette proposition avait été faite parce qu’elle répondait parfaitement aux enjeux macroéconomiques actuels de notre pays, à l’environnement concurrentiel sur le plan national dans le secteur bancaire, à l’anticipation de la dimension sociale, financière, commerciale et stratégique du futur groupe bancaire qu’allait devenir les deux banques. Je suis désolé de dire que nous ne sommes absolument pas dans le même cas de figure pour ce qui concerne TOGOTELECOM et TOGOCELLULAIRE.
Ainsi, la création de la Holding Togolaise des Communications Electroniques (TOGOCOM), de la filiale infrastructure (Togo Infracom), de la filiale Service (Togo ServiceCom) et de la filiale (Togo InstallCom) afin d’opérer la restructuration (au lieu de transformation) des sociétés cibles ne répond aucunement aux orientations économiques que doit opérer à l’état actuel des choses, le Togo.
Vous déduisez aisément de ce qui précède, qu’on ne créé pas une holding par plaisir. Nous sommes malheureusement une fois de plus devant le fait accompli. Une série d’interrogations s’impose, entre autres : De quel type de holding nous parle-t-on ? Car, en réalité, il existe deux types de holding qui peuvent donner lieu à de multiples organisations : la “holding création” et la “holding de reprise”.
La première se fait généralement dans le cadre d’une start-up, dont l’anticipation de l’expansion des activités, sur le plan national, régional ou mondial, impose la mise en place d’une holding et ensuite la création des filiales. Dans ce cas, la holding dispose de suffisamment de capitaux pour prendre 51% des actions des filiales. Vous avez l’exemple d’Ecobank Transnational Incorporated (ETI). Je vous rappelle ici que dans le cas du dossier TOGOCOM, le communiqué du Conseil de Ministres nous annonce que la holding est dotée d’un capital social de 1 milliards de FCFA (précisons toutefois que nous sommes dans un secteur à forte capitalisation en termes d’investissement et que ces genres d’opération impliquent des transferts d’actifs).
La seconde, se fait lorsqu’on souhaite acquérir des entreprises qui existent déjà dans une organisation qui par la masse de capitaux à gérer, la densité des activités ainsi que leurs diversités, enfin la densité de la ressource humaine, nécessite qu’une holding soit créée pour reprendre 51% des actifs des entreprises cibles.
C’est ce que Veille Economique a proposé pour les banques BTCI et UTB. J’ai lu, relu et « rerelu » le communiqué sanctionnant le Conseil des ministres relatif à la transformation (je veux dire restructuration) de TOGOTELECOM. J’avoue en toute franchise que je n’arrive pas à savoir si nous sommes en présence d’une holding de reprise ou d’une holding création.
Il faut préciser que dans tous les cas, nous sommes dans une opération de rapprochement de sociétés. Elle entraine parfois une opération de fusion. Dans le cas du dossier TOGOTELECOM, de quel type de fusion s’agit-il ? La question, à mon humble avis, mérite d’être posée. Sommes-nous en présence d’une opération de fusion réunion ou de fusion absorption ?
Nous en parlerons dans la prochaine publication. Espérons que d’ici là, il ne commencera pas par pleuvoir.
Puisse la Divine Providence veiller sur nous et marcher à nos cotés
Par Serge Lemask, togo-online.co.uk C’est demain que débuteront les deux jours de manifestations organisées sur toute l’étendue du territoire national par le Cap 2015, le Groupe des 6 et le PNP. Les militants et sympathisants du Comité d’Action pour le Renouveau (CAR) ne se feront pas compter l’évènement.
« Le CAR, se référant à son communiqué en date du 27 août dernier, appelle ses militants, sympathisants et toute la population togolaise à participer massivement aux marches que l’opposition projette sur les 6 et 7 septembre 2017 », indique un communiqué signé par le président du parti, Me Yaovi Agboyibo.
Depuis quelques jours, l’appel du « bélier noir » se fait pressant à ses militants . Me Yaovi Agboyibo dit soutenir inconditionnellement les revendications de ces trois entités. Il s’agit du retour à la constitution de 1992 et au droit de vote de la diaspora togolaise.
Outre ces revendications, l’ancien premier ministre sous feu Eyadema demande à Faure Gnassingbé de prendre les dispositions nécessaires pour la mise en œuvre des réformes prescrites par l’Accord Politique Global (APG).
Par Serge Lemask, togo-online.co.uk C’est demain que débuteront les deux jours de manifestations organisées sur toute l’étendue du territoire national par le Cap 2015, le Groupe des 6 et le PNP. Les militants et sympathisants du Comité d’Action pour le Renouveau (CAR) ne se feront pas compter l’évènement.
« Le CAR, se référant à son communiqué en date du 27 août dernier, appelle ses militants, sympathisants et toute la population togolaise à participer massivement aux marches que l’opposition projette sur les 6 et 7 septembre 2017 », indique un communiqué signé par le président du parti, Me Yaovi Agboyibo.
Depuis quelques jours, l’appel du « bélier noir » se fait pressant à ses militants . Me Yaovi Agboyibo dit soutenir inconditionnellement les revendications de ces trois entités. Il s’agit du retour à la constitution de 1992 et au droit de vote de la diaspora togolaise.
Outre ces revendications, l’ancien premier ministre sous feu Eyadema demande à Faure Gnassingbé de prendre les dispositions nécessaires pour la mise en œuvre des réformes prescrites par l’Accord Politique Global (APG).
Les manifestations violemment réprimées qui ont éclaté à travers le pays le 19 août ont consacré un nouveau leader politique, jusque-là quasi inconnu.
Le Togo n’avait pas connu de telles tensions depuis les marches organisées par le collectif Sauvons le Togo, en juin 2012. Le 19 août, des manifestations ont donné lieu à une répression brutale, causant deux morts et des dizaines de blessés. Au cœur de la fronde, Tikpi Atchadam, fondateur, en 2014, du Parti national panafricain (PNP). Désormais, chacun sait qu’il faudra compter avec celui qui jusque-là ne retenait pas vraiment l’attention des observateurs. Les leaders de l’opposition, à la peine depuis cinq ans, n’auront d’autre choix que de composer avec lui. « Je demande au peuple togolais, sur toute l’étendue du territoire et dans la diaspora, de continuer la mobilisation sans jamais faiblir », a ainsi lancé Jean-Pierre Fabre en réponse à la main tendue par Atchadam.
Un récent opposant
Pour rameuter ses troupes, le juriste de 50 ans n’a pas lésiné sur les moyens, des listes de diffusion sur WhatsApp à la duplication artisanale de DVD de ses discours, distribués jusque dans les régions les plus reculées du pays. Le 2 juillet, il a réussi à remplir les 8 500 places du stade Agoè-Nyivé, à Lomé. Son entrée tonitruante sur la scène politique togolaise n’a guère étonné son entourage.
« Quand on a été, comme lui, un leader estudiantin à l’université de Lomé, on a tous les atouts pour percer en politique », estime l’un de ses proches. Autrefois séduit par les discours de l’opposant Tavio Amorin, le bouillant jeune homme n’a pas eu le temps de rejoindre le Parti socialiste panafricain de son mentor, assassiné en 1992.
C’est donc au Parti démocratique pour le renouveau (PDR) de Zarifou Ayéva, dont il sera le responsable de la jeunesse, qu’Atchadam prend sa carte. L’aventure tourne court après le décès de Gnassingbé Eyadéma, en 2005, lorsque le PDR se rallie à la majorité présidentielle.
Atchadam prend alors ses distances, voyage en Europe, puis replonge dans le chaudron en 2014 en lançant son parti. Son principal mot d’ordre : écarter la « dynastie Gnassingbé ».
Quand on veut, comme moi, balayer un régime qui régente le Togo depuis 1963, on doit s’attendre à tout
Lorsqu’il se déplace, Tikpi Atchadam est escorté par une armée de gardes du corps. Même au siège du PNP, une dizaine d’hommes en uniforme noir et rouge veille sur sa sécurité. « Quand on veut, comme moi, balayer un régime qui régente le Togo depuis 1963, on doit s’attendre à tout », a-t‑il expliqué en recevant Jeune Afrique début août.
Courtois, l’homme écoute ses interlocuteurs sans les interrompre et garde son calme lorsqu’on l’interpelle sur le « régionalisme » du PNP : « Quand je remplis un stade, ceux qui viennent m’écouter ne sont pas tous des Tem de Sokodé. »
De fait, si la deuxième ville du pays, dont il est originaire, a été l’épicentre de la révolte du 19 août, des émeutes ont éclaté dans toutes les régions.
L’objectif d’Atchadam : les élections législatives et locales
Par sa capacité à mobiliser les mécontents, Atchadam s’est invité dans l’arène politique en compétiteur sérieux, dans la perspective des prochaines élections législatives et locales.
Puisque le pouvoir est devenu sourd, muet et aveugle, nous n’avons d’autre choix que la mobilisation du peuple !
À travers ses discours, virulents mais jamais insultants, le tribun propose de réhabiliter les royautés traditionnelles, envisage la création d’un Sénat au niveau communal, dénonce la « monarchisation » de l’État et exige le retour à la Constitution de 1992… non sans emprunter des accents révolutionnaires : « Puisque le pouvoir est devenu sourd, muet et aveugle, nous n’avons d’autre choix que la mobilisation du peuple ! »
L’opposant se faire discret depuis le 19 août
Selon l’un de ses conseillers, le leader du PNP, qui ne s’est pas montré en public depuis les événements du 19 août, se trouve « en lieu sûr et en sécurité ». D’après une source judiciaire, il serait visé par une enquête, notamment pour le saccage du commissariat de police de Sokodé, au cours duquel des armes de guerre et des munitions auraient été emportées par les manifestants.
Par Serge Lemask, togo-online.co.uk Même s’il n’a pas appelé ses militants à prendre part aux manifestations des 6 et 7 septembre, le Président du Nouvel Engagement Togolais (NET), Gerry Komandega Taama, à l’en croire, désire qu’elles soient une réussite. A cet effet, le candidat malheureux à la présidentielle d’avril 2015, donne cinq conseils aux manifestants.
Primo : la marche doit être pacifique. Et celles du 6 et 7 septembre le sont. Si vous arrivez à la marche et vous constatez qu’il y a des groupes qui s’organisent pour faire la violence, prévenez les organisateurs et éloignez vous d’eux. La non-violence est arme plus puissante face aux pouvoir que la violence de rue. Ce qu’une marche telle que celle qui est organisée vise, c’est de montrer que des milliers de Togolais sont pour le changement.
Secondo : il est toujours préférable d’être en groupe : trois ou quatre amis se protègent toujours mieux que tout seul. Si quelque chose vous arrive, vos amis donneront l’alerte et informeront votre famille. Donnez-vous trois points de ralliement. Un pour le départ de la marche, un second pour l’arrivée, et un troisième pour en cas de danger. Ainsi, même si pour une raison ou une autre, vous vous perdez de vue, vous savez où vous retrouver. Le réseau peut en effet être défectueux.
Tertio : Progressez toujours sur les côtés de la route, et à chaque fois, identifiez les rocades (les Von comme on dit chez nous) par lesquelles vous pouvez vous échapper en cas de bousculade. Mais ça n’arrivera pas, c’est une marche d’amour.
Quarto : Évitez de provoquer les forces de l’ordre. Ils ne font que leur travail, et quand nous serons au pouvoir, nous aimerions bien avoir une armée respectée. Je vois certains manifestants huer les policiers et gendarmes quand ils arrivent à leur niveau. C’est une attitude contre-productive. Ils n’y sont rien dans la situation actuelle. Souvenez-vous que ni le militaire, ni le gendarme encore moins le policier ne sont notre ennemi. Ils font leur travail.
Quinto : Si par hasard, la marche venait à être dispersée, rentrez chez vous aux premiers coups de gaz. Ne cherchez pas à riposter, ni à voir ce qui se passe, rentrez chez vous et/ou rejoignez votre point de ralliement pour retrouver vos amis et rentrer ensemble. Il faut savoir que les gaz utilisés pour les grenades lacrymogènes s’attaquent aux voies respiratoires, aux yeux, et parfois à la peau. Pensez a vous vêtir complètement, a disposer d’un mouchoir imbibé d’eau sur vous pour protéger vos poumons, dans le cas où vous êtes pris dans nuage de gaz. Dans tous les cas, il faut décaniller et rentrer chez vous.
Une marche pacifique comme celle de demain veut montrer que les Togolais aspirent au changement. Sortons nombreux pour le démontrer. Mais la marche n’est une réussite que si nous rentrons chez nous. Entiers””.
Mardi 05 Septembre 2017 – Le gouvernement togolais s’est prononcé sur les deux jours de manifestations que prévoient la coalition de l’opposition CAP 2015, le Groupe des six, le PNP et certains partis politiques et a annoncé qu’elles se tiendront dans 10 villes au lieu de 45. En marge des manifestations de l’opposition, une m arche pour la paix est annoncée à Lomé pour ce mercredi dans le camp du parti UNIR au pouvoir.
Dans une note rendue publique ce mardi à Lomé, le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, Col Damehame Yark, et son collègue de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et des collectivités locales, Payadowa Boukpessi Search Payadowa Boukpessi ont annoncé que les dix villes de l’intérieur retenues pour les manifestations sont Dapaong, Tandjouaré, Kara, Bassar, Sokodé, Tchamba, Atakpamé, Anié, Kpalimé et Tsévié.
Pour la bonne tenue des manifestations et « la gestion sécuritaire » des manifestations, les deux ministres ont invité les organisateurs à se conformer aux recommandations qui leur ont été faites et qui ont trait aux conditions d’exercice de la liberté de réunion et de manifestations pacifiques publiques.
Avant d’en arriver à cette conclusion, la déclaration a rappelé qu’eu égard aux « 45 localités prévues par le regroupement des partis politiques pour les manifestations des 06 et 07 septembre 2017 simultanément avec celles de Lomé, les deux ministres ont demandé à la délégation de réduire à 5 le nombre de localités à l’intérieur du pays pour disponibilité des personnels des services d’ordre et de sécurité ». En poursuivant leur déclaration conjointe, les deux ministres ont précisé que « La délégation du regroupement des partis à la réunion a demandé de porter ce nombre à 10 ».
Par rapport à l’annonce faite par les deux ministres et le choix des dix villes retenues, l’opposition avait confirmé hier la tenue de ses manifestations à Lomé et dans tous les tous les chefs lieux de préfectures dans le pays.
Enfin selon une publication sur le site du parti UNIR au pouvoir « Le collectif des Associations et Mouvements de la Mouvance Présidentielle organise une marche pour la paix demain mercredi 06 septembre 2017 » à Lomé.
Mensah, Lomé
– Joindre la rédaction togolaise de koaci.com à Lomé: (+228) 98 95 28 38 ou mensah@koaci.com –
Mardi 05 Septembre 2017 – Le gouvernement togolais a adopté dans la soirée de mardi en conseil des ministres à Lomé un avant-projet de loi visant une modification constitutionnelle des articles 52, 59 et 60 de la constitution du 14 octobre1992.
L’avant-projet de loi en question concerne essentiellement la limitation des mandats et le mode de scrutin.
Selon les termes du communiqué lu au journal de 20 heures à la Télévision nationale togolaise par Guy Madje Lorenzo, le ministre de la Communication, l’ « initiative est de nature à favoriser la préservation d’un climat de paix et de sérénité indispensable pour permettre à notre pays d’intensifier les efforts visant à répondre aux préoccupations essentielles des populations en matière d’amélioration de leurs conditions de vie ».
Dans la perspective de préserver la paix dans le pays, le Président togolais, Faure Gnassingbé Search Faure Gnassingbé a dans un premier temps déploré les incidents graves survenus à Sokodé et à Lomé lors des manifestations du 19 août dernier et a ensuite appelé la population au calme, à la sérénité et à la modération.
A propos de la tenue des manifestations dans le pays, le gouvernement a exhorté les acteurs politiques à agir dans un esprit de responsabilité et à respecter les dispositions de la loi n° 2011-010 du 16 mai 2011 définissant les conditions d’exercice de la liberté de réunion et de manifestation pacifiques publiques.
Outre l’annonce faite par le gouvernement sur l’avant-projet de loi portant sur la modification de la Constitution, précisions qu’elle intervient à la veille de l’appel de l’opposition à manifester à Lomé la capitale et dans les chefs de lieux de pays afin de réclamer entre autres le retour à la Constitution originelle du 14 Octobre 1992, la révision du cadre électoral et l’instauration du droit de vote des togolais de l’étranger … et dénoncer la répression sauvage de la manifestation pacifique publique des 19 et 20 Août 2017 ayant fait des morts et de nombreux blessés.
L’annonce faite par le gouvernement n’a pas encore suscité des réactions en fin de soirée de mardi à Lomé. Il est à signaler que l’accès au réseau internet s’est beaucoup ralenti voire impossible à l’heure où nous mettons cet article sous presse.
Le Togo traverse depuis quelques semaines une situation sociopolitique assez agitée. Face au refus du pouvoir en place de faire les réformes depuis 11 ans, une nouvelle dynamique s’est emparée de la population qui entend en finir une fois pour de bon avec l’éternel dilatoire affiché par les autorités togolaises. L’une des manifestations de cette dynamique est la marche organisée par le Parti National Panafricain de Me Tikpi Atchadam dans plusieurs villes du Togo et dans la diaspora le 19 août 2017. Point n’est besoin de rappeler la panique qui s’est emparée du pouvoir de Lomé depuis ce jour qui a vu une démonstration de force du peuple assoiffé de liberté et de justice.
Mais à l’instar de tout régime aux abois, la traque, la répression et la persécution des militants dans les bastions de la contestation est devenue la seule réponse des autorités aux revendications du peuple. C’est le cas de Sokodé, ville située à 338 kilomètres au nord de Lomé et qui vit au ralenti depuis le 19 août 2017…
Reportage.
« Bienvenue à Sokodé », c’est ce qu’on peut lire au-dessus d’un géant panneau publicitaire implanté au bord de la Nationale 1, à environ 3 km du centre-ville du chef-lieu de la Région Centrale. A quelques centaines de mètres de là, un détachement de militaires para-commando (bérets rouges) surveille une barricade qui fait office de point de contrôle. Il en est de même sur les trois autres voies principales qui débouchent sur la ville : à l’entrée nord en venant de Kara, le point de contrôle des bérets rouges est installé à la hauteur de l’Ecole Primaire de Kidèwoudè située à une centaine de mètres du centre de la Communauté Electrique du Bénin (CEB) de Sokodé ; sur la route de Bassar, c’est dans le village de Kpario. Le même dispositif s’observe sur la route de Tchamba, dans la localité d’Atchinbodow. Au centre-ville, des amas de ferrailles apparemment issus de l’incendie de pneus jonchent le sol, le long de la cloture de l’Union Togolaise de Banque, (UTB). Le carrosse calciné d’une voiture occupe elle aussi l’entrée du Commissariat du quartier Barrière. Des voitures remplies d’hommes en tenue circulent sur les artères de la ville tandis que cinq Jeep sont en stationnement à la Brigade de la Gendarmerie territoriale de Kedia, non loin de la poste de Kpangalam. Des soldats en uniformes, portant des bérets de différentes couleurs, visiblement désœuvrés se pavanent sous les tecks en bordure de la grande route.
Selon des témoignages recueillis sur place, la manifestation du 19 août devrait être des plus pacifiques si la Police et la Gendarmerie n’ont pas essayé à un moment de s’y interposer, prétextant une histoire d’itinéraire à respecter. Commencée au niveau du centre CIB du quartier Komah, elle a été interrompue par les forces de l’ordre au niveau de l’Ets Bayi et Frères, non loin du rond-point de la Poste non loin du Grand Marché. Face à la barrière policière, les manifestants ont jugé bon de s’asseoir à même le sol, sur le goudron. C’est à cet instant que les tirs des gaz lacrymogènes ont commencé. La débandade partielle qui s’en est suivie a occasionné des blessés parmi les manifestants mais face à leur résistance, le stock de gaz lacrymogène des forces de l’ordre s’est vite épuisé, les obligeant à replier.
C’est à cet instant que les militaires para-commando bérets rouges qui étaient dans les environs sont intervenus pour prendre le relais des gendarmes et policiers partis. Un chef spirituel nommé Malouro aurait hébergé 23 personnes qui fuyaient chez lui avant de les livrer aux soldats par la suite. Les scènes de violence auraient donc commencé avec l’arrivée des bérets rouges qui selon des témoins s’en sont pris non seulement aux manifestants mais aussi aux fidèles qui faisaient la prière de 13 heures dans la mosquée de Bakoudè près de l’agence de Nagode Transfert. Ce fut donc le déclenchement des affrontements entre la population et les bérets rouges. Quelques minutes après le début de ces affrontements, la population apprit avec stupeur la mort par balle de deux manifestants. C’est à cet instant que la manifestation échappa totalement au contrôle des organisateurs et des forces de l’ordre. Parce qu’il y a eu mort d’homme, les jeunes de la ville ont voulu en découdre avec les soldats. Outre la voiture de police incendiée au niveau de la SGGG, les manifestants qui venaient de Kpangalam et qui avaient prévu rejoindre la masse au centre-ville ont attaqué le poste de police de Barrière qu’ils ont saccagé et incendié.
Selon des victimes interrogées sur place, les journées du dimanche 20 et lundi 21 août furent caractérisée par des scènes d’une violence particulière. Le matraquage et la bastonnade ont franchi le seuil du tolérable. Soigneusement planifiés, les violences auraient été exécutées de maison en maison, sous le couvert d’une prétendue perquisition pour retrouver des armes disparues. Toutes les formes de regroupement sont systématiquement dispersées. Des vieillards et des enfants auraient été molestés dans les maisons. On signale par ailleurs le fait que les militaires emportaient les objets de valeur qu’ils trouvaient dans les chambres et maisons visitées : argent, téléphones portables et ordinateurs portatifs ont été emportés de force. Les propriétaires qui essaient de s’y opposer sont simplement tabassés.
Un fait insolite mais qui démontre par ailleurs la précarité dans laquelle les forces de l’ordre effectuaient leur mission, la panique créée par leur arrivée sur les lieux d’un mariage dans le quartier Kouloundè. Selon les habitants du quartier, les convives à ladite cérémonie auraient pris la fuite laissant derrière eux tout ce qui était prévu pour le festin. Aussi surprenant que cela puisse paraitre, ces repas et boisson ont été avidement consommés par ces éléments en uniforme qui y ont apparemment trouvé un salut temporaire. C’est dans cette atmosphère de non-droit que l’imam de la grande mosquée de Sokodé, Alfa Alaza, lui-même recherché et vivant dans la clandestinité a lancé un message sur les réseaux sociaux appelant les éventuels détenteurs des armes disparues à les restituer à qui de droit.
Jeudi 24 août, une délégation composée du Colonel Ouro Bang’na, DS des FAT, Adoyi Esso, Commissaire aux Impôts de l’OTR, Inoussa Bouraima, Président de l’Union Musulmane du Togo et de plusieurs autres personnalités dont le chef-canton de Kpangalam se rendent à Kparatao dans la famille de l’une des victimes du 19 août. Selon des témoignages reçus sur place, la délégation serait allée transmettre sa compassion à la famille et apporter une aide financière. La même action sera faite en direction de la famille du second défunt dans le village de Bamabodolo, mais la précision de taille à ce niveau est le fait que les parents directs de la victime auraient refusé de recevoir l’enveloppe financière. La machine de la démobilisation s’est ainsi mise en marche au même moment que la traque et la répression connaissaient une croissance sur le terrain. Les populations citent l’implication du Colonel Agoro des Sapeurs-pompiers dans cette manœuvre. Ce même jour, une émission synchronisée sur Radio Tchaoudjo, Venus Fm, Meridien Fm et Centrale Fm et animée par Alfa Alaza (à ne pas confondre avec celui qui vit dans la clandestinité) a eu lieu.
Il s’est agi pour les initiateurs de prêcher des messages coraniques appeler à la paix et dénonçant les réclamations des manifestants. Le bilan des violences policières et militaires depuis le 19 août ans la préfecture de Tchaoudjo font état de de deux morts, des dizaines de blessés, 694 motos saisies, des centaines de personnes refugiés dans des villages lointains par crainte des représailles et des violences policières. Les quartiers Kouworo, Tchanwanda, Kpangalam, Kouloudè et Komah seraient presque vidée de leur jeunesse. Les festivités de la Tabaski constitueraient-elles un bémol pour cette situation sociale particulière ? La population se sent étrangère sur son propre territoire. Même l’intervention de la Commission Nationale des Droits de l’Homme dont le président serait natif du milieu n’a rien changé. A ce jour, la situation reste tendue surtout à l’approche des manifestations des 6 et 7 septembre. Le peuple Tem n’entend pas rester en marge de l’histoire malgré la tentative de certains de leurs cadres qui font usage de leurs positions sociales pour démobiliser les gens. Presque deux semaines après la sanglante répression du 19 août, la détermination reste intacte. A suivre
Inconnu au Togo jusqu’au lendemain de la mort du dictateur Eyadèma Gnassingbé, il fait feu de tout bois depuis que son ami et camarade d’école Faure Gnassingbé s’est accaparé du pouvoir dans le sang en avril 2005 après le massacre de plus de 500 de ses compatriotes.
Cet homme qu’on dit avoir fait des études de droit en Suisse s’est spécialisé dans le mensonge et dans de petites combines diaboliques afin de permettre au pouvoir du RPT/UNIR de conserver en dépit de son rejet par le peuple, les attributs de l’État.
Gilbert Bawara, s’il s’agite tant et excelle avec ses idées pour un pourrissement de la situation sociopolitique, c’est pour la simple raison que son mentor et bienfaiteur Faure détient d’accablants dossiers sur lui. Lesquels dossiers concernent le vol de deniers publics non seulement au Togo, mais surtout parce qu’avec son ami Louis Michel, ils ont mis dans leurs poches des fortunes ramassées dans des magouilles en République démocratique du Congo. Et il se sait protéger par Faure et son ami Joseph Kabila, l’autre fils de… Et dictateur de son état qui ne veut en rien lâcher le pouvoir dans son pays.
Ayant connu un passage à vide pour avoir rencontré discrètement certains leaders de l’opposition à Paris, Gilbert Bawara a multiplié ses mensonges au point d’aller demander pardon à genoux à Faure Gnassingbé afin que ce dernier lui refasse confiance.
Dans les sphères de UNIR, on raconte volontiers qu’il est avec Komi Klassou son Premier ministre l’un des partisans de la méthode forte. Les marches du 29 août portent sa signature de même que l’idée de réquisitionner l’armée dans les casernes.
Il se raconte également que si les réformes n’ont jamais été opérées conformément à l’esprit et à la lettre de l’Accord politique global, c’est que Gilbert Bawara a toujours usé de son influence auprès de Faure pour que celui-ci continue son dilatoire narguant ainsi l’opposition.
Mais celui que les Togolais ont surnommé affectueusement « La vache qui rit », sait aussi être prudent. Ainsi donc sentant le vent tourné en sa défaveur, Gilbert Bawara protège ses arrières. Il aurait ainsi transféré certains de ses avoirs en Suisse et en Belgique, pays dans lequel son ami le mercenaire blanc Louis Michel lui aurait trouvé des échappatoires.
Les indiscrétions font croire également qu’il a mis sa famille à l’abri loin de la braise togolaise qui couve.
Le natif de Siou qui n’a rien fait dans son Doufelgou natal ne perd rien pour attendre. Car les 06 et 07 septembre signeront la fin de leur règne. Et sûrement Bawara sera parmi ceux qui rendront compte de l’état de délabrement et de pourrisement dans lequel volontairement il a contribué à mettre le Togo.
Héélu looo ! Cri jailli des entrailles Entendez-vous mes frères ? Mère patrie nous appelle
Debout togolais, Debout ! Debout ne tardons plus Debout Ayélé, Kpatcha, Sakibou Ne dormons plus mes frères De notre sommeil levons-nous De notre nuit noire Tirons l’aurore fraternel De notre famine Glanons la pitance de vie De notre servitude Accueillons la liberté Alors debout mes frères Mère patrie nous appelle
Dignes fils embrassons la lumière L’entendez-vous mes frères ? Entendez-vous Rachel ? Éplorée, inconsolable Elle pleure ses enfants Entendez-vous le gémissement ? L’écho de nos vies enchaînées ? Tendons l’oreille mes frères L’oreille de nos cœurs cœurs hauts, cœurs fiers altiers fronts des combattants Mère Patrie nous appelle
Faillirons-nous encore ? Non maman chérie Tes chaînes tomberont Bientôt refleurira ton sourire matrice éternelle de fécondité Terre nourricière tu revivras debout ! Ohé ! debout mes frères ! Debout pour la victoire debout pour ta dignité debout pour la vie Mère patrie nous appelle
Togo: Ce mercredi 06/09/2017, CAP 2015- Groupe de Six- PNP- Santé du peuple-CAR.Tous dans la rue aux grandes manifestations nationales des mercredi 06 et jeudi 07 septembre 2017 . Itinéraires de Lomé : Point de départ n°1: Ets CCP- Carrefour Église Baptiste- UniPrix (rails)- Tokoin trésor- Fontaine lumineuse-Bd Circulaire-Dekon-Amoutive-Colombe de la Paix- Bas-fond Collège St Joseph Point de départ n°2: Bé Gakpoto- Bd Félix Houphouët Boigny-Immeuble Fiata-Bd circulaire-Deckon-Marché Amoutivé-Colombe de la paix- Bas-fond Collège St Joseph Point de départ n°3: Attikoumé Akossombo-Hôtel Todman-Gbossimé- Carrefour Église Baptiste- UniPrix rails- Tokoin trésor-Fontaine lumineuse-Bd Circulaire-Dekon-Amoutive-Colombe de la Paix-Bas-fond Collège St Joseph Tous aux grands rendez-vous dès 08h du matin pour dire NON CA SUFFIT !
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Togo : Ce mercredi 06/09/2017, CAP 2015- Groupe de Six- PNP- Santé du peuple-CAR. Tous dans la rue aux grandes manifestations nationales des mercredi 06 et jeudi 07 septembre 2017 . Itinéraires de Lomé : Point de départ n°1: Ets CCP- Carrefour Église Baptiste- UniPrix (rails)- Tokoin trésor- Fontaine lumineuse-Bd Circulaire-Dekon-Amoutive-Colombe de la Paix- Bas-fond Collège St Joseph Point de départ n°2: Bé Gakpoto- Bd Félix Houphouët Boigny-Immeuble Fiata-Bd circulaire-Deckon-Marché Amoutivé-Colombe de la paix- Bas-fond Collège St Joseph Point de départ n°3: Attikoumé Akossombo-Hôtel Todman-Gbossimé- Carrefour Église Baptiste- UniPrix rails- Tokoin trésor-Fontaine lumineuse-Bd Circulaire-Dekon-Amoutive-Colombe de la Paix-Bas-fond Collège St Joseph Tous aux grands rendez-vous dès 08h du matin pour dire NON CA SUFFIT !
“C’est du jamais vu, je pense qu’il y a plus d’un million de personnes à Lomé”, a affirmé à l’AFP le chef de file historique de l’opposition, Jean-Pierre Fabre. Le Togo compte environ 7 millions d’habitants.
Mercredi 06 Septembre 2017 – Malgré la coupure du réseau internet, les informations en direction de Lomé Search Lomé nous sont parvenues. A l’appel de l’opposition , près d’un million de manifestants sont sortis ce mercredi dans les rues pour réclamer une alternance politique dans ce pays gouverné par le président Faure Gnassingbé.
Malgré l’annonce la veille de l’avant-projet de réforme, adopté en Conseil de ministres , , les rues de Lomé Search Lomé étaient envahies ce mercredi par une marée humaine , comme constaté sur place par KOACI.
Comme prévu , la coalition de l’opposition CAP 2015, le Groupe des six, le PNP et certains partis politiques mineurs ont maintenu leurs marches réclamant un retour à la Constitution de 1992.
« La dictature se nourrit du silence et de l’inactivité”, pouvait-on lire sur des pancartes . La dictature, ça suffit », « Trop, c’est trop » scandaient les manifestants.
L’opposition exigerait des réformes constitutionnelles notamment la limitation du mandat présidentiel et scrutin à deux tours promises par le régime, chose qui n’a jamais abouti.
Ce mercredi, aucun accès internet n’était disponible, empêchant les journalistes de travailler et l’accès aux sites et réseaux sociaux.
A titre de rappel , le Président Faure Gnassingbé avait succédé à son père, le général Gnassingbé Eyadéma . Il avait été élu en 2010 puis réélu en 2015 lors de scrutins contestés par l’opposition.
Les deux journées de manifestations qui ont démarré ce mercredi au Togo à l’initiative de l’opposition ont été très suivies dans plusieurs villes du pays. La veille, le gouvernement avait annoncé le dépôt d’un avant-projet de loi consacrant la limitation du mandat présidentiel.
Dès les premières heures de la journée, ce mercredi, des centaines de manifestants ont répondu à l’appel de l’opposition et se sont rassemblées dans les rues de Lomé, ainsi que dans plusieurs villes de l’intérieur du pays. Les principales figures de l’opposition étaient en tête des différents cortèges : Jean-Pierre Fabre pour l’Alliance nationale pour le changement (ANC), Tikpi Atchadam du Parti national panafricain (PNP), Yawovi Agboyibo du CAR…
Après avoir reporté les manifestations prévues les 30 et 31 août, l’opposition est cette fois de retour en force dans les rues ces 6 et 7 septembre pour contraindre le gouvernement à opérer des réformes politiques. Un retour sous le sceau de l’unité, de nombreux regroupements et partis ayant appelé à soutenir les marches initiées par le Combat pour l’alternance politique en 2015 (CAP 2015), le Groupe de Six et le Parti national panafricain (PNP).
Si, jusqu’à présent, les manifestations se déroulent dans le calme dans les villes concernées, les réseaux internet mobile connaissent de fortes perturbations depuis mardi soir. Il était encore possible de se connecter via les réseaux Wi-Fi jusqu’à mercredi matin. En milieu de matinée, internet n’était disponible qu’à certains endroits de la capitale, notamment dans les centres commerciaux, les immeubles de grandes entreprises, ceux raccordés par une liaison satellitaire, et certaines administrations.
Interrogé sur une radio privée de Lomé, le ministre de la Fonction publique Gilbert Bawara a estimé que, par principe, le gouvernement n’avait « pas de contrôle sur les télécommunications », mais que « des situations sécuritaires pouvaient amener à opérer des restrictions sur les télécoms dans tous les pays du monde ».
Une situation dénoncée par l’organisation Internet Sans Frontières qui « condamne avec la plus grande fermeté cette atteinte à la liberté d’expression en ligne des citoyens togolais, et exhorte les autorités togolaises à user des voies conformes au droit International pour assurer un équilibre entre la protection des libertés, notamment la liberté d’expression, et la préservation de l’ordre public ».
L’executif #Togo-lais a coupé toutes les communications Internet alors que se deroulent des manifestations de grande ampleur dans le pays pic.twitter.com/BGaDSDwuoc
Il s’agit pour l’opposition d’« exiger le retour à la Constitution originelle du 14 Octobre 1992, la révision du cadre électoral et l’instauration du droit de vote des Togolais de l’étranger ». Concrètement l’opposition réclame la suppression de la modification introduite dans la Constitution en décembre 2002 faisant sauter le verrou de la limitation du nombre de mandats présidentiels.
A l’époque, l’Assemblée nationale – contrôlée à presque 100% par le Rassemblement du peuple togolais (RPT) – souhaitait permettre au président Ganssingbé de briguer un nouveau mandat, chose faite en 2003.
La même modification a consacré un scrutin majoritaire à un tour en lieu et place du scrutin uninominal à deux tours prévu par le texte fondamental adopté en 1992 à l’issue de la « conférence nationale souveraine ».
L’opposition réclame également « la libération immédiate et sans conditions, des personnes arrêtées lors des manifestations pacifiques publiques des 19 et 20 Août 2017 et condamnées à de lourdes peine de prisons ».
Contre-pied
Réuni la veille en Conseil des ministres, le gouvernement a adopté un avant-projet de loi portant modification de la Constitution. « Ce projet de modification constitutionnelle concerne en particulier la limitation des mandats et le mode de scrutin. Cette initiative est de nature à favoriser la préservation d’un climat de paix et de sérénité indispensable pour permettre à notre pays d’intensifier les efforts visant à répondre aux préoccupations essentielles des populations en matière d’amélioration de leurs conditions de vie », peut-on lire dans le compte rendu du Conseil des ministres.
De sources gouvernementales, « l’avant-projet de loi a été pris sur la base du rapport transmis par la Commission mise en place en début d’année pour réfléchir sur la question des réformes ». Pas de précipitation sous une quelconque pression, assure-t-on, si ce n’est « la volonté du chef de l’Etat de marquer une fois encore son sens du compromis ».
Mercredi 06 Septembre 2017 – Malgré la coupure du réseau internet, les informations en direction de Lomé Search Lomé nous sont parvenues. A l’appel de l’opposition, près d’un million de manifestants sont sortis ce mercredi dans les rues pour réclamer une alternance politique dans ce pays gouverné par le président Faure Gnassingbé.
A la mise en ligne de l’article (17H30 TU) le meeting était toujours en cours. Tous les leaders politiques étaient de sortie et le jeune leader Atchadam fut accueilli en vedette.
Le point de chute Bas-fond College St Joseph est occupé par les manifestants, il y a un face à face entre militants et forces de sécurité.
Malgré l’annonce la veille de l’avant-projet de réforme, adopté en Conseil de ministres, les rues de Lomé Search Lomé étaient envahies ce mercredi par une marée humaine, comme constaté sur place par KOACI.
Comme prévu, la coalition de l’opposition CAP 2015, le Groupe des six, le PNP et certains partis politiques mineurs ont maintenu leurs marches réclamant un retour à la Constitution de 1992.
« La dictature se nourrit du silence et de l’inactivité”, pouvait-on lire sur des pancartes . La dictature, ça suffit », « Trop, c’est trop » scandaient les manifestants.
L’opposition exigerait des réformes constitutionnelles notamment la limitation du mandat présidentiel et scrutin à deux tours promises par le régime, chose qui n’a jamais abouti.
Ce mercredi, aucun accès internet n’était disponible, empêchant les journalistes de travailler et l’accès aux sites et réseaux sociaux.
A titre de rappel , le Président Faure Gnassingbé avait succédé à son père, le général Gnassingbé Eyadéma . Il avait été élu en 2010 puis réélu en 2015 lors de scrutins contestés par l’opposition.
Mercredi 06 Septembre 2017 – Malgré la coupure du réseau internet, les informations en direction de Lomé Search Lomé nous sont parvenues. A l’appel de l’opposition, près d’un million de manifestants sont sortis ce mercredi dans les rues pour réclamer une alternance politique dans ce pays gouverné par le président Faure Gnassingbé.
A la mise en ligne de l’article (17H30 TU) le meeting était toujours en cours. Tous les leaders politiques étaient de sortie et le jeune leader Atchadam fut accueilli en vedette.
Le point de chute Bas-fond College St Joseph est occupé par les manifestants, il y a un face à face entre militants et forces de sécurité.
Malgré l’annonce la veille de l’avant-projet de réforme, adopté en Conseil de ministres, les rues de Lomé Search Lomé étaient envahies ce mercredi par une marée humaine, comme constaté sur place par KOACI.
Comme prévu, la coalition de l’opposition CAP 2015, le Groupe des six, le PNP et certains partis politiques mineurs ont maintenu leurs marches réclamant un retour à la Constitution de 1992.
« La dictature se nourrit du silence et de l’inactivité”, pouvait-on lire sur des pancartes . La dictature, ça suffit », « Trop, c’est trop » scandaient les manifestants.
L’opposition exigerait des réformes constitutionnelles notamment la limitation du mandat présidentiel et scrutin à deux tours promises par le régime, chose qui n’a jamais abouti.
Ce mercredi, aucun accès internet n’était disponible, empêchant les journalistes de travailler et l’accès aux sites et réseaux sociaux.
A titre de rappel , le Président Faure Gnassingbé avait succédé à son père, le général Gnassingbé Eyadéma . Il avait été élu en 2010 puis réélu en 2015 lors de scrutins contestés par l’opposition.
A la mort de son père en février 2005, par une gymnastique inouïe que toute l’Afrique n’oubliera pas de si tôt, Faure Gnassingbé devint le nouveau président du Togo en lieu et place du président constitutionnel. Il déclarera plus tard que son père leur avait demandé de prendre garde à ne pas perdre le pouvoir, car il leur sera difficile de le reconquérir.
On a souvenance que peu de temps après la chute de Blaise Compaoré, un sommet des chefs d’Etat de la CEDEAO avait eu lieu à Accra et au cours duquel la problématique de la limitation du mandat des chefs d’Etat dans l’espace communautaire avait été à l’ordre du jour. Tous les autres dirigeants ouest-africains avaient opté pour la limitation du mandat sauf deux spécimens : Faure Gnassingbé du Togo et l’ancien ogre gambien Yahya Jammeh.
De ces deux, dans cette communauté qui compte quinze Etats, il ne reste plus que Faure Gnassingbé qui a choisi de continuer à faire la honte du Togo et celle de la communauté dont d’ailleurs notre pays est l’initiateur. Aujourd’hui après la chute de Jammeh, il est inconcevable que le Togo qui est à l’origine de la fondation de la CEDEAO continue de faire cavalier seul en servant de mauvais exemple dans la sous-région.
A partir de l’instant où Faure Gnassingbé a cru normal et concevable d’assurer la présidence tournante de la CEDEAO, nous estimons que le moment est venu de saisir cette opportunité pour lui faire comprendre la nécessité impérieuse pour un pays comme le Togo qui a été le premier à concevoir le projet d’un tel regroupement, de se plier à l’uniformité politique en cours dans tous les quatorze autres Etats. Car cette dissonance fait bien désordre. Le tout n’est pas de courir à gauche et à droite au seul motif d’œuvrer pour des frontières sans barrière. Il faut penser à créer à l’intérieur de nos Etats, des conditions d’une stabilité qui garantisse un développement harmonieux.
Tout comme les responsables de la CEDEAO ont su mettre la pression pour obtenir l’alternance aujourd’hui en Gambie, il est de leur devoir d’user de la même pression pour que le Togo devenu depuis plus de 50 ans la propriété privée d’un clan, bref d’une seule famille, redevienne une république normale où la démocratie véritable puisse s’installer durablement pour le bien de tous les Togolais, et non plus cette démocratie de façade et du bout des lèvres.
Les Togolais ont certes, besoin d’une paix pérenne construite sur la satisfaction des citoyens eux-mêmes à partir de la bonne gestion des politiques et non cette paix factice et folklorique avec laquelle le pouvoir divertit les Togolais à travers des prétendus concerts pour la paix et patati-patata.
A l’heure où nous sommes, il n’y a que l’implication de l’ensemble des chefs d’Etat de la CEDEAO pour redonner espoir et sourire. Cette implication passera indubitablement par le rappel à l’ordre de ces velléitaires qui hésitent encore à donner le coup de pouce définitif dans leur pays pour que cessent des projets secrets de troisième mandat comme c’est le cas chez le soi-disant professeur qui tient en ce moment les rennes du pouvoir de Guinée-Conakry.
Le Togo devra cesser d’être un Etat hors-la-loi dont les dirigeants n’ont pas honte de faire de leur justice une justice à double vitesse inféodée au pouvoir et dont les justiciables et leurs avocats sont à chaque fois obligés de solliciter l’arbitrage de la justice communautaire pour jouir de leurs droits.
C’est une honte pour le Togo et les Togolais. Il peut arriver qu’une fois en l’espace de cinq ou dix ans par exemple la CEDEAO soit sollicitée pour trancher une affaire mal jugée au Togo. Mais lorsque cela devient fréquent et que ce n’est pas la même chose ailleurs dans la sous-région, c’est la preuve que la justice, le dernier rempart de la société ne fonctionne pas au Togo.
Le plus dramatique, c’est l’incendie des marchés de Lomé et de Kara qui s’est révélé à tous égards aujourd’hui comme une épouvantable conspiration de nos propres dirigeants politiques contre l’économie de leur propre pays avec curieusement des arrestations arbitraires et avec cela la complicité des premières autorités judiciaires. Tout cela, en vue de démobiliser l’opposition togolaise pour la perpétuation d’un régime. Quatre ans après, la justice n’a pas cru utile d’organiser un procès, puisque les vrais auteurs on les connaît et ils sont dans les rangs du pouvoir. Quel est donc ce pays où l’on choisit volontairement de tout détruire pour repartir à zéro ? La CEDEAO par amour pour les Togolais doit agir impérativement car on a affaire à des hommes et femmes qui s’amusent avec la destinée de tout un peuple et il y a bien longtemps que cela dure.
Sous Faure Gnassingbé et en douze ans, les Togolais ont l’impression qu’il ravit la vedette à son géniteur qui a passé trente-huit ans à la tête du pays. Aucun sens de la retenue et toutes ses actions sont calquées sur la provocation. Comment peut-on justifier que Faure se permette de décorer des gens qui ont commis des crimes et faire leur promotion ? Le cas Major Kouloum, principal personnage présumé coupable qui avait endeuillé en 2005 la ville d’Atakpamé qui a eu à payer le plus lourd tribut. Faure Gnassingbé est en train de ravir la vedette à son géniteur ; nous n’en voulons pour preuve que, sous ce dernier, malgré ses nombreux crimes, il ne s’était pas fait complice en son temps de l’incendie d’un quelconque marché. Cette performance, Faure l’a réalisée en huit ans de gouvernance. Il dénonce le pillage des deniers publics mais aucun des pilleurs connus de tous n’est arrêté jusqu’à ce jour. Ses ministres pilleurs se pavanent dans la république et narguent les peuples après avoir détourné les fonds pour la construction des routes.
L’actuel chef de l’Etat, après avoir commandé une enquête à la CNDH sur les tortures et obtenu le résultat, un résultat qui reflète la réalité des faits, fait lui-même partie de ceux qui n’ont pas apprécié le travail. D’où le départ en exil du président de la CNDH. Il s’est inscrit dans la logique de fouler au pied tous les accords, notamment l’APG salué en son temps par la Communauté internationale bien qu’ayant promis de veiller à sa stricte exécution. La CVJR qui a fait un travail extraordinaire et dont le rapport lui a été remis en 2012, il a toutes les peines du monde à mettre en application ses recommandations. Or, si depuis cinq ans, Faure traduisait dans les faits les conclusions et recommandations de cette commission et depuis 2006 appliquait à la lettre le contenu de l’APG, il y a longtemps que cet accord que ses partisans déclarent aujourd’hui caduc, ajouté aux travaux de la CVJR auraient permis de tourner définitivement les pages sombres du pays.
Faire couler le sang des citoyens, rien de mieux pour Faure Gnassingbé, Gilbert Bawara, Boukpessi, Yark Damehane et consorts. Voilà pourquoi lorsque l’opposition et le peuple se mobilisent pour mettre la pression en vue des réformes salvatrices pour le pays, le pouvoir trouve nécessaire de proférer des menaces contre le peuple et l’opposition accusant à tort d’honnêtes citoyens d’être des terroristes œuvrant pour le compte des djihadistes. Voilà pourquoi chaque fois que l’opposition organise des marches pacifiques pour exiger d’arrêter les diversions et passer aux réformes institutionnelles et constitutionnelles, le pouvoir verse dans la provocation en organisant des contre-manifestations tendant à perturber la paix sociale. Ce n’est pas le rôle de dirigeants responsables. La dernière trouvaille a consisté pour le pouvoir à tenter d’interdire les manifestations en semaine juste après que lui-même venait de s’y livrer. Le but, c’est encore de faire de la provocation en procédant en un tournemain à la violation des textes de loi régissant les manifestations publiques, procédant ainsi indirectement à la confection d’un plan pour faire encore des victimes.
N’est-ce pas curieux que ceux qui ont fait incendier deux grands marchés publics du pays, détruisant l’économie du pays dont les acteurs peinent à se relever, disent vouloir protéger le bon déroulement de tous les types d’activités professionnelles ? N’est-ce pas eux qui ont refusé pendant des semaines voire des mois, de satisfaire les travailleurs et surtout des agents de santé dans leurs justes et légitimes revendications, sans oublier les enseignants dont les élèves sont restés plusieurs semaines à la maison par leurs fautes, qui trouvent subitement qu’il faut permettre à tout le monde de vaquer à ses activités ?
En tout état de cause, la CEDEAO doit prendre ses responsabilités et amener le plus tôt possible Faure Gnassingbé et ses amis à retourner au bon sens, la chose la mieux partagée au monde. Faure ne doit pas s’arc-bouter à ce que lui a dit son père et refuser de faire les réformes. Le Togo n’est pas la propriété d’une famille.
La manifestation de l’opposition s’est plutôt bien déroulée mercredi dans les rues de Lomé de même que dans les localités de l’intérieur du pays.
A Lomé, les manifestants encadrés par les forces de l’ordre et de sécurité ont envahi en début d’après-midi le bas-fond du Collège Saint Joseph pour écouter les leaders de l’opposition. Lors de son passage, Me Tikpi Atchadam est resté égal à lui-même. Pour lui, il faut chasser le régime.
Le leader du Parti national panafricain (PNP), Tikpi Atchadam qui a déclenché la nouvelle donne sur le paysage politique togolais avec les manifestations du 19 août dernier était présent dans les rues de Lomé mercredi. Me Atchadam a marché aux côtés des autres leaders de l’opposition de Tokoin-Doumasséssé jusqu’au Bas-fond du Collège Saint Joseph.
Devant une foule des grands jours que l’opposition elle-même estime à 500 000 ou encore 1 million, mais qui pourrait être estimée autour de 200 mille selon d’autres sources (notamment policière), Tikpi Atchadam n’a pas mâché ses mots.
Le patron du PNP a appelé les manifestants à continuer la lutte et à marcher pour chasser le régime en place.
« Quand on prône l’apaisement, on ne garde pas des gens en prison et on ne juge pas des gens en cachette… A la Mecque, les clés de la Kaaba sont entre les mains d’une seule et même famille jusqu’à l’éternité. Mais au Togo et dans les Etats modernes, les clés des prisons ne se trouvent pas entre les mains d’une seule et même famille. Les clés des prisons se trouvent entre les mains de ceux qui gouvernent. Allons marcher, nous allons changer ce régime et on va libérer les personnes emprisonnées », a-t-il déclaré devant les militants de l’opposition.
Pour M. Atchadam, l’unité de l’opposition toujours demandée par la population est aujourd’hui une réalité et que la balle est dans le camp du peuple.
« Depuis 1990 vous avez voulu que l’opposition travaille ensemble. L’opposition est là. La balle n’est plus dans le camp de l’opposition. Elle est dans le camp du peuple et tout peuple debout arrive toujours à bout de n’importe quel dictateur », a-t-il lancé.
Le leader du PNP estime que le mouvement en cours dans le pays ne dépend pas d’un leader de l’opposition mais que c’est un plan de Dieu pour la libération du peuple togolais du joug de la dictature.