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Mis à l’essai, Razak Boukari pas conservé par Clermont

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Ancien attaquant du RC Lens, Razak Boukari effectuait un essai à Clermont ces derniers jours. Mais le désormais ex joueur de Wolverhampton ne sera pas conservé.
La forme du joueur, très souvent blessé durant ces dernières saisons, n’est pas remise en cause selon Corinne Diacre. La technicienne clermontoise s’explique :

« On ne donnera pas suite. C’était une opportunité dans la mesure où on avait la possibilité de le voir à l’essai. C’est une très bonne personne, il est en forme mais au niveau sportif, l’idée n’est pas de faire du remplissage. Le but c’est de trouver un joueur avant tout. Sachant en plus qu’on n’a pas pu se libérer des joueurs qu’on souhaitait. »
Razak Boukari est actuellement âgé de 28 ans et sort de 3 années en Angleterre durant lesquelles il a très peu joué.
Togosport.info

Togosite.com


Copie de la lettre de Jean-Pierre FABRE au Premier Ministre relative aux révélations de Panama Papers 18/08/2016

Togo : No Comment. No.2

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L’« Overdose » de taxes au Port Autonome de Lomé ( PAL ) fait fuir les armateurs et éreinte les transitaires. La hausse du prix du butane ( rumeur ou non ) fatigue les ménages déjà à bout de souffle. Le sort réservé au projet de loi du coupe ANC – ADDI sur les réformes constitutionnelles et institutionnelles par le parti « pUNIR » n’est pas joli. Directement à la poubeille. La police nationale togolaise est le parent pauvre des corps habillés du pays. L’insécurité, le fléau de surcharge des véhicules de transport en commun, etc…tout ça rentre dans la deuxième épisode de la rubrique « No Comment » de 27avril.com.

No comment met en exergue le travail des dessinateurs de Donisen Donald Production, qui caricaturent à merveille les évènements qui marquent la vie politique, économique, sociale et sportive au Togo. Les caricatures reprises sont celles produites pour le grand journal privé « Liberté », l’un de trois ou quatre journaux privés les plus fiables au Togo. Enjoy it !

Source : 27avril.com

27Avril.com

Togo : Rien ne doit plus être comme avant

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« Malheur aux peuples couchés. C’est la position que les dictateurs préfèrent voir prendre par leurs sujets ; c’est aussi la position qui prévaut dans les cimetières » – Norbert Zongo

La diaspora togolaise a décidé de jouer sa partition dans la longue lutte pour la libération du Togo du joug de la dictature des Gnassingbé. La stratégie est simple mais efficace : troubler la quiétude du grand chef et ses émissaires en Europe et aux Etats-Unis.

Togo : Rien ne doit plus être comme avant

Pour la diaspora, tant que Faure Gnassingbé et les siens ne prendront pas en compte les aspirations profondes du peuple togolais, ils n’auront jamais le repos partout où ils passeront. « Par nos manifestations pacifiques, nous leur montrerons tout de même que la diaspora a son mot à dire dans les affaires publiques de notre pays », a martelé Akondo Ali

Début juin 2016, les membres de la diaspora ont manifesté contre la visite de Faure Gnassingbé en Allemagne Même la mobilisation n’était pas au top comme on l’aurait souhaité, l’essentiel est de se faire entendre et ils ont eu le mérite de le faire. Une chanson patriote au sud Togo dit que « même si on est deux ou trois personnes, on le fera ». C’est une exhortation à la détermination, à la persévérance, à l’action. « Ne doutez jamais qu’un petit groupe conscients et engagés puisse changer le monde. Historiquement, c’est toujours de cette façon que le changement s’est produit », dira Margaret Mead.

La diaspora en a remis une couche samedi 12 août à Dulles Airport en Virginie aux Etats-Unis en faisant passer un mauvais quart d’heures au chef de la diplomatie togolaise Robert Dussey. Ils l’ont littéralement envahi en lui demandant pourquoi ils refusent systématiquement de mettre en œuvre les réformes politiques. En 2009, lors d’une interview sur la Deutsche Welle à propos de son livre, Robert Dussey, Conseiller diplomatique de Faure Gnassingbé, clamait que « seules les réformes sauveront le Togo, il n’y a pas d’autre alternative ». Sauf qu’il n’a pas eu le courage de prodiguer ces conseils à son patron. Jouissant des privilèges du pouvoir, Robert Dussey s’accommode du statu quo. Dans certains milieux, on pense même qu’il fait partie de ceux qui encouragent Faure Gnassingbé à ne pas opérer les réformes.

La diaspora a décidé de sortir de sa torpeur. Il revient à l’opposition, la vraie, de faire aussi sa part. Elle doit saisir l’occasion du prochain sommet sur la sécurité maritime à Lomé pour intensifier le lobbying auprès des Etats démocratiques sur le continent et des partenaires en développement pour leur prouver comment ce régime du père en fils tient les Togolais en joue depuis 50 ans est sourd et réfractaire aux valeurs démocratiques et à tout changement. Il faut sortir de ce carcan, cette stratégie de lutte qui a montré ses limites depuis 26 ans. Il faut tenter d’autres approches. « La folie, c’est de tout le temps faire la même chose et de s’attendre à un résultat différent », conseille Albert Einstein. A méditer !

L’opposition a déjà marqué un grand point auprès des Etats de la CEDEAO par le refus de Faure Gnassingbé de signer le protocole pour la limitation du mandat présidentiel dans l’espace communautaire. Il faut exploiter ce point à son avantage. Sur le plan intérieur, montrer aux pays voisins la duplicité de Faure Gnassingbé face aux différents engagements qu’il a pris depuis son usurpation du pouvoir. Peut-être qu’on se dit que les Etats connaissent déjà la situation du Togo. N’empêche, il faut toujours le leur répéter. Encore et encore. C’est de cette seule manière qu’on peut les rallier à la cause du peuple. Comme quoi les causes justes finissent toujours par triompher lorsqu’elles sont rigoureusement défendues.

Il va falloir que l’opposition sorte de sa léthargie, de son assoupissement et bouger. On se dit qu’on a le peuple derrière soi. Mais ça ne suffit pas pour dormir sur ses lauriers. En menant le peuple de déception en déception, il risque de tourner définitivement le dos l’opposition si ce n’est pas en train de se faire déjà.

Source : Médard Amétépé, Liberté

27Avril.com

WACEMGATE : Jean-Pierre Fabre écrit à Faure Gnassingbé

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Le chef de file de l’opposition, Jean-Pierre Fabre a saisi le chef de l’Etat, Faure Gnassingbé d’une lettre relative à l’affaire d’évasion fiscale qui touche à la société minière West African Cement (WACEM).  

 

Dans son courrier, le leader de l’Alliance nationale pour le changement (ANC) demande que Faure Gnassingbé commandite une enquête indépendante pour situer l’opinion sur   cette affaire qui défraie la chronique depuis un moment.

 

« En raison de l’implication présumée du Premier ministre qui détient des actions dans cette société aux côtés d’autres hauts responsables de l’administration publique, je voudrais, dans l’intérêt supérieur de l’Etat et des populations togolaises, en appeler solennellement à votre autorité pour diligenter une enquête indépendante sur les opérations off-shore de la société WACEM révélées par la presse », écrit M. Fabre.

 

Le chef de file de l’opposition exige aussi un audit institutionnel destiné à clarifier le statut juridique et légal de WACEM au Togo, un audit comptable et fiscal de la société WACEM permettant de procéder à un redressement fiscal conséquent, un audit de la zone franche permettant une évaluation générale des conditions dans lesquelles le statut de zone franche est effectivement accordé, des modalités de gestion des avantages accordés, du suivi et du contrôle de conformité des entreprises admises en zone franche, de l’organisation et du fonctionnement des structures administratives en charge de ces missions.

 

Ces requêtes, pour le président de l’ANC, revêtent une importance capitale pour le Togo. La preuve, selon lui,  c’est que  « le Togo est sous “l’emprise  dévastatrice d’une oligarchie politico-financière” qu’il compare à « la minorité qui accapare les richesses nationales », dont le chef de l’Etat parlait dans l’un de ses discours à la nation.

 

Les réformes politiques et électorales prescrites par l’Accord politique global (APG) ne sont pas opérées à cause de cette « oligarchie », estime Jean-Pierre Fabre.

 

Cette lettre fait suite à celle adressée par le même auteur au Premier ministre, Komi Sélom Klassou pour lui demander des comptes.

 

Telli K.

 

Afreepress

Togosite.com

Togo : Cinq (5) malfrats de deux réseaux différents dans les mailles de la police Spécial

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Cinq (5) malfrats de deux (2) réseaux de malfaiteurs, le premier constitué de voleurs à mains armées et le second de cambrioleurs qui opèrent dans les quartiers nord de Lomé, ont été présentés à la presse ce jeudi à la Direction centrale de la police judiciaire à Lomé.

 

Il s’agit de de trois (3) jeunes Togolais d’âge compris entre 21 et 31 ans, d’un Sénégalais de 33 ans et d’un Ghanéen de 23 ans.

 

Selon le commissaire principal de police, chef de division criminelle à la DCPJ, Nouroudini Ouro-Salim, le réseau de voleurs dont le chef, connu des archives de la police pour ses actes, fait partie des trois (5) interpellés, a récemment opéré dans une maison d’une femme à Agoè Kitidjan, où ils ont emporté une voiture et 3 millions de francs CFA et d’autres objets de valeur.

 

« Une partie du butin notamment la voiture a été retrouvée en leur possession et récupérée. Le reste des objets volés a été bradés au Ghana », a-t-il relevé.

 

Pour ce qui concerne les deux (2) cambrioleurs du deuxième réseau, deux (2) personnes tout aussi bien connues par la police pour avoir commis des actes répréhensibles, ont été interpellées dans la nuit du 15 au 16 août dernier, quelques jours après s’être introduits par effraction dans une boutique de vente de pièces détachées à Agoè-Klévé Gakpoto.

 

Selon la DCPJ, les cinq malfrats seront présentés incessamment au Procureur de la République.

 

Bernadette A.

 

Afreepress

Togosite.com

Togo : Qu’arrive-t-il à notre bien-aimé Fo Nico ?

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Qu’est-ce que diantre les politiques « gnassingbélandais » ont à s’adonner à l’écriture ? On connaît en tout cas un ancien Premier des ministres qui, après avoir joué à Juda Iscariot avec la lutte du peuple togolais, en a fait la liquidation et encaissé des milliards de cédis, s’est marié avec la poésie pour nouer ses peines.

Togo : Qu’arrive-t-il à notre bien-aimé Fo Nico ?

Quand un événement « gnassional » survient, il pond un poème ; lorsque lui-même fait un cauchemar, ça devient poème ; quand le chien du voisin monte une chienne, il s’en inspire pour écrire un ver…Et il les répand sur toutes les plateformes Whatsapp. Lorsqu’il est invité à une cérémonie publique, le cadeau qu’il offre, c’est un poème. Il ne manque juste que de se promener lui-même avec ses recueils de poèmes dans la main et les distribuer aux gens dans la rue, comme un artiste de la chanson qu’on connait et qui se promène, ses CD dans le sac, pour les vendre lui-même. Il y a aussi un autre qui, en plus d’écrire, a pour hobby de se promener de pays en pays du continent obscur pour proposer ses services en médiation, abandonnant ses concitoyens entre les mains des « stanminas » (gens méchants et durs et pharaon). Mais il y a un gars qui est en train d’entrer dans cette famille des politiques écrivains et dont le cas nous inquiète beaucoup. Il s’agit de Fo Nico.

Le gars, on l’a connu sur un autre terrain, celui de « parler parler ». Quand il « se fâche la colère » et décide de se transporter sur une radio, c’est tout le monde qui en prend pour son grade. « Faure-vi », Jean-Pi, animateur de l’émission, pauvre paysan de Kolowaré…personne n’est épargné. Quelqu’un le caricature comme un distributeur automatique d’insultes, que dis-je, de vérités épicées. Il arrive même que tellement imbibé, il en vient à s’insulter lui-même avant de s’en rendre compte. Mais depuis un moment, le gars a changé de stratégie et procède par l’écriture. Ce qu’il fait désormais, c’est d’interpeller par des courriers. Ici aussi, il en envoie au chef de « le tas», au chef de corde de l’opposition, au citoyen ordinaire. Entre-temps, il a adressé une seule et même lettre aux deux. La dernière en date, c’est une missive adressée aux « Gnassingbélandais » pour leur dire de garder espoir.

Sincèrement, le gars nous inquiète. Qu’est-ce qui s’est passé pour qu’il change aussi radicalement de méthode ? On ignore si entre-temps, il est allé « prendre » Jésus et le pasteur lui a interdit d’aller faire du Fo Nico. Mais, honnêtement, il nous inquiète.

Source : Liberté

27Avril.com

Togo : dix ans après sa signature, que reste t-il de l’Accord politique global ?

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Le 20 août 2006, les acteurs politiques togolais et la société civile signaient un Accord Politique Global (APG) sous la houlette de l’ancien président burkinabé, Blaise Compaoré. Dix ans après, quel est le chemin parcouru ? Réponse en cinq points.

Fruit d’un dialogue national qui a réuni les six principaux partis politiques et des organisations de la société civile, l’Accord politique global a mis fin à plusieurs années de crises politiques au Togo. Signé le 20 août 2006, il est venu détendre l’atmosphère, surchauffée à l’époque par l’accession de Faure Gnassingbé à la tête du pays, en avril 2005.

La réconciliation nationale

C’est l’un des points essentiels de l’accord. En 2009, un décret pris en conseil des ministres crée la Commission Vérité Justice et Réconciliation (CVJR), un organe censé sonder les causes profondes des violences politiques dans l’histoire du pays, surtout en période électorale, entre 1958 et 2005. Trois ans de travaux ont permis à la CVJR de remettre un rapport final à Faure Gnassingbé, en avril 2012. Le Togo dispose aussi depuis mars 2015 d’un Haut-Commissariat à la réconciliation et au renforcement de l’unité nationale (HCRRUN), chargé de mettre en œuvre les 68 recommandations de la CVJR.

Il est indéniable qu’en dix ans, le climat politique et social s’est globalement apaisé malgré plusieurs périodes de tensions notamment lors du scrutin présidentiel de 2010, et au lendemain des incendies « criminels » des marchés de Lomé et de Kara en janvier 2013. « Les victimes de 2005, les victimes de torture, les personnes (injustement) arrêtées dans les affaires des incendies et plus récemment les populations de Mango ont-ils la conviction de vivre dans un Togo réconcilié ? », s’est néanmoins interrogé André Kagni Afanou, directeur exécutif du Collectif des associations contre l’impunité au Togo (CACIT).

Les réformes politiques

À ce jour, les principales réformes politiques prescrites par l’APG restent attendues. Qu’il s’agisse de la limitation du mandat, du mode de scrutin, de la question du contentieux autour du code électoral. Les formations politiques se renvoient chacune la responsabilité du statu quo. En dix ans, « nous sommes devenus une curiosité alors que tous les pays qui nous entourent avancent », déplore Me Dodji Apévon, président du Comité d’action pour le renouveau (CAR).

Mon souhait en tant qu’Africain, c’est que ce débat soit mené par nos intellectuels, nos universitaires, qui puissent nous donner des pistes de réflexion, a déclaré Faure Gnassigbé

Le chef de l’État s’est prononcé en juin dernier sur la question des réformes. « Nous avons une réforme politique qui est programmée. L’interrogation qui est la mienne aujourd’hui c’est de savoir si on peut appliquer la même règle à tous les pays ou pas. Mon souhait en tant qu’Africain, c’est que ce débat soit mené par nos intellectuels, nos universitaires, qui puissent nous donner des pistes de réflexion ». Un mois plus tard, un atelier national a été organisé par le Haut-Commissariat à la réconciliation et au renforcement de l’unité nationale (HCRRUN). Les conclusions remises à Faure Gnassingbé doivent conduire à la réalisation de ces réformes dont le calendrier n’est pour le moment pas connu.

La question de l’impunité

Le Togo a connu des actes de violences à caractère politique surtout à l’occasion du processus électoral de 2005. Depuis l’APG, certaines organisations de la société civile, de défense des droits de l’homme notamment, font de la question de l’impunité une thématique centrale de leur lutte. Elles apportent par exemple un accompagnement juridique aux victimes de ce type de violences.

« Les victimes que nous accompagnons ont déposé des plaintes auprès des tribunaux et attendent toujours réparation. Malheureusement, les auteurs des actes que nous déplorons ne sont toujours pas inquiétés », confie un responsable d’une organisation de défense des droits de l’homme. Les critiques restent sévères à l’endroit du gouvernement, accusé de ne pas promouvoir « l’intégrité et l’esprit d’indépendance pour le bon fonctionnement des Cours et Tribunaux, de la Police Judiciaire et autres institutions qui concourent à la lutte contre l’impunité ».

La CVJR avait elle aussi recommandé la prise par l’État de mesures concrètes et efficaces de lutte contre l’impunité. Même si le gouvernement initie de nombreuses initiatives pour promouvoir les droits de l’homme, il existe encore, indique Koffi Bakpena, militant de l’opposition, des difficultés pour les simples citoyens à réclamer justice notamment pour « des actes commis par des personnes revêtues d’une parcelle de la puissance publique ».

La réforme de l’armée et des services de sécurité

L’armée est souvent intervenue dans les affaires politiques dans l’histoire du Togo, ce qui n’est plus le cas depuis 2006. La Grande muette se consacre désormais à sa vocation de sécurisation du territoire. « Comparée aux années précédentes, notre armée a aujourd’hui un caractère républicain. Elle ne s’immisce pas dans la politique. Comme le veut la constitution », analyse un ancien membre des Forces armées togolaises.

Sur le terrain, la défiance armée-population, même tenace, a reculé

Faure Gnassingbé a, en juin 2014, procédé au lancement d’un chantier de refondation des forces de défense et de sécurité. Une organisation militaire territoriale d’une armée moderne et professionnelle qui devrait « s’abstenir de toute interférence dans le débat politique pour se consacrer à la défense du territoire national et au maintien de l’ordre et de sécurité publique ». Sur le terrain, la défiance armée-population, même tenace, a reculé. L’institution sécuritaire organise désormais des journées portes-ouvertes et de nombreux autres événements pour se rapprocher des citoyens.

Le dialogue politique permanent

La mise en place d’un organe permanent de dialogue était l’une des exigences de l’opposition lors de la signature de l’APG. Ce n’est qu’en 2009 qu’un décret de création du Cadre permanent de dialogue et de concertation (CPDC) a été pris. Le CPDC regroupe des partis siégeant au Parlement et des formations extra-parlementaires triées selon des critères précis et des représentants du gouvernement. Ce cadre qui travaille sur les conditions de stabilité des institutions de l’État, donne la possibilité aux partis politiques et aux personnes physiques ou morales de l’alerter. Le CPDC a notamment travaillé sur des questions de réformes ainsi que d’autres sujets d’ordre social.

Mais l’impact réel des travaux de cet organe reste un sujet de débat au sein de l’opinion et même de la classe politique. Dix ans après sa signature, l’APG a contribué à améliorer la qualité du débat politique au Togo. Le paysage a évolué. En 2006, le parti au pouvoir était le Rassemblement du peuple togolais (RPT) auquel a succédé en 2012 la formation Union pour la république (UNIR). L’Union des forces du changement de Gilchrist Olympio était le principal parti de l’opposition, aujourd’hui il s’agit de l’Alliance nationale pour le changement de Jean-Pierre Fabre, créé en 2010, qui s’est imposé dans les rangs des adversaires du régime. Cette formation invite d’ailleurs ses militants à battre le pavé le 20 août à Lomé pour « rappeler au pouvoir les engagements non tenus depuis dix ans ».

Jeune Afrique


Togo : les trois réformes que l’opposition réclame à cor et à cri

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À quelques mois de l’élection présidentielle de 2015, pouvoir et opposition se déchirent sur la question des réformes institutionnelles et constitutionnelles. Les modifications réclamées concernent principalement la limitation du nombre de mandats, le mode de scrutin à un tour de la présidentielle et la nomination des juges de la Cour constitutionnelle.

Pour Faure Gnassingbé, la question des réformes n’est pas un tabou. Mais toute modification doit se faire dans un esprit consensuel et surtout dans le respect des institutions et des procédures constitutionnelles. L’opposition compte maintenir la pression sur le pouvoir à travers une nouvelle manifestation, le 28 novembre.

  • La limitation rétroactive du nombre de mandats présidentiels

Sur le principe, tous les acteurs se rejoignent. Le nombre de mandats présidentiels doit être limité à deux consécutifs. Le projet de loi de modification constitutionnelle introduit en juin par le gouvernement, et rejetée à la fin du même mois par les députés, prévoyait cette disposition. Le blocage se situe au niveau de la question de la rétroactivité ou non de cette disposition.

>> Lire : Combien de mandats Faure Gnassingbé peut-il effectuer ?

L’opposition estime que Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005, et qui bouclerait deux mandats consécutifs à la tête de l’État en 2015, devrait être écarté de la prochaine présidentielle. Pour la majorité, il ne s’agit là que d’une manœuvre pour mettre à la touche un adversaire que l’opposition ne peut, selon elle, battre dans les urnes. La loi ne “dispose que pour le futur”, entendait-on dans le cortège des manifestants pro-pouvoir le 21 novembre.

La nouvelle proposition posée sur la table des députés reprend la limitation des mandats, mais laisse la question de la candidature de Faure Gnassingbé à l’appréciation des juges de la Cour constitutionnelle.

Mais vu la configuration actuelle du Parlement dominé par l’Union pour la République (Unir, au pouvoir), la réforme ne pourra passer que si elle donne clairement au chef de l’État sortant, le droit de se représenter en 2015.

  • Un mode de scrutin à deux tours pour la présidentielle

La Constitution du 14 octobre 1992 adoptée par référendum à l’issue de la conférence nationale instituait un scrutin à deux tours. Lors de la révision constitutionnelle de 2002, un mode de scrutin à tour unique a été instauré. L‘argument évoqué à l’époque était d’ordre budgétaire.

Aujourd’hui la question du nombre de tours ne paraît pas faire de grands débats. Dans les rangs du pouvoir, on estime qu’avec un ou deux tours, Faure Gnassingbé (réélu en 2010 avec plus de 60 % des suffrages et dont le parti s’est imposé avec le même score aux législatives de 2013) l’emporterait dès le premier tour. L’opposition réclame le rétablissement des deux tours, “indispensables à toute démocratie”.

Mais l’argument budgétaire pourrait compliquer le débat. Le gouvernement finance sur le budget de l’État l’ensemble du processus électoral.

  • Un changement du mode de nomination des juges de la Cour constitutionnelle

Institution centrale du processus électoral, la cour est constituée de 9 juges nommés par le Parlement et le Président de la république. Lors du renouvellement de l’institution en septembre dernier, l’opposition dénonçait une institution de “juges godillots”. Fort de sa majorité à l’Assemblée nationale, le parti au pouvoir a procédé à l’élection de six juges avant que Faure Gnassingbé ne complète la liste. Le président de la Cour constitutionnelle est également nommé par le chef de l’État.

Or, c’est cette institution qui est chargée de proclamer les résultats définitifs des élections. Et son verdict n’est susceptible d’aucun recours. L’opposition exige que le mode de désignation de ces magistrats soit revu, ainsi que leur statut.

La cour actuelle a pris fonctions il y a deux mois à peine. Il est donc difficile d’envisager sa réforme avant la prochaine élection présidentielle.

Des dispositions du droit communautaire en vigueur dans l’espace Cedeao (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest) interdisent les modifications constitutionnelles sans consensus dans les six mois précédant des échéances électorales.

Une partie de l’opposition réunie au sein du Combat pour l’alternance pacifique en 2015 (CAP 2015) entend manifester chaque vendredi jusqu’à l’obtention de ces réformes. Dans le camp du pouvoir, on estime qu’aucune modification ne peut être imposée et que seul le consensus doit prévaloir.

Jeune Afrique

Quels sont les sports fétiches de vos chefs d’État ?

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Certains chefs d’État africains préfèrent le foot, d’autres encore la musculation, l’équitation ou le jet ski… Qu’ils soient pratiquants ou simplement supporteurs de clubs, tous en tout cas sont des passionnés de sport. Zoom sur les plus “mordus” de nos dirigeants.


Abdelaziz Bouteflika

Ayant pris très jeune le maquis dans les rangs du Front de libération national, le chef de l’État algérien a davantage connu les affrontements militaires que les joutes sportives. Toutefois, s’il n’est pas vraiment un grand fan de sport, peut-être est-il passé à côté d’une carrière de footballeur… « C’était un intellectuel (…) Je me rappelle qu’il n’avait que peu de goût pour le sport. Il se faisait dispenser de gym chaque fois qu’il le pouvait. Seul le foot l’intéressait. C’était un très bon arrière gauche », expliquait ainsi en 2009 à Jeune Afrique un ancien ami proche de Bouteflika.

Abdel Fattah al-Sissi

En militaire, il connaît l’importance d’un physique bien entretenu. Bien que n’échappant pas à l’embonpoint, le chef de l’État égyptien affirme pratiquer quotidiennement le jogging et le vélo. « Je me lève à 5 heures, 5 h 30. Je lis mes fiches, le courrier et les journaux du matin. Je fais ensuite un peu d’exercice : jogging et vélo. Puis je viens ici, au bureau. J’y reste jusqu’à 23 heures », expliquait-il à Jeune Afrique en février 2016.

Ali Bongo Ondimba

Le chef de l’État gabonais n’aime rien tant que se détendre en écoutant du jazz tout en se reposant sur sa terrasse. Sauf peut-être un bon match de football européen. Supporteur du Real Madrid, de l’AC Milan et du Bayern de Munich, excusez du peu, Ali Bongo Ondimba ne rate que rarement les grandes rencontres du Vieux continent. Il est également supporteur de Lionel Messi, bien que ce dernier joue à Barcelone. Il l’a d’ailleurs reçu au Gabon, où il lui a fait l’honneur d’une tournée en voiture (ce que certains n’ont pas hésité à moquer). ABO a également rencontré Pelé en 2012, à l’occasion de la CAN, et est proche du Camerounais Samuel Eto’o.

Twitter/Ali Bongo

L’Argentin Lionel Messi et le président gabonais, Ali Bongo, le 18 juillet 2015 à Port-Gentil. © Twitter/Ali Bongo

Faure Gnassingbé

« Ses instants de loisirs, Faure Gnassingbé les consacre à la lecture et au sport », explique sa biographie officielle. C’est un fait bien connu : le chef de l’État togolais a beaucoup pratiqué la lutte traditionnelle dans sa jeunesse, dans les années 80. Son père et prédécesseur à la tête du pays en était d’ailleurs très fier. Particulièrement attaché aux traditions locales, ce dernier ne ratait jamais les Evalas, ces tournois de lutte d’initiation en pays kabyé. Aucun de ses nombreux fils ne pouvait d’ailleurs y échapper. Le « Vieux » avait même, à l’occasion d’un tournoi, mobilisé la police aux frontières afin de mettre la main sur des images de combat prises par un touriste. Sur la bande récupérée par les autorités, et que Gnassingbé Eyadema souhaitait conserver précieusement : son fils, Faure, terrassant son adversaire.

Idriss Déby Itno

Avec une silhouette aussi longiligne, il y avait fort à parier que le chef de l’État tchadien se tenait en forme régulièrement. Selon son site internet officiel, Idriss Déby Itno pratique en effet l’équitation, son sport préféré, de manière quotidienne, à cheval ou à dos de dromadaire. Il assiste d’ailleurs également à certaines courses de ce sport très apprécié de ses compatriotes.

Jacob Zuma

La relation de Jacob Zuma avec le sport, en particulier le football, appartient à l’histoire par le biais de la Makana Football Association. Lancée en 1966, du nom d’un ancien combattant légendaire xhosa, elle regroupait les prisonniers de Robben Island qui souhaitaient disputer des matchs de football. Parmi les participants : l’ancien membre de la branche armée de l’ANC, Tokyo Sexwale, qui a toujours estimé que le football avait permis aux prisonniers de rester en vie. Jacob Zuma y a quant à lui officié en tant qu’arbitre jusqu’en 1973, ce qui lui a valu d’être reconnu ultérieurement par la Fédération internationale de football (Fifa). En revanche, les prisonniers les plus sensibles ne pouvaient participer aux activités ou même regarder les rencontres. Ce fut le cas notamment de Nelson Mandela, Walter Sisulu et Ahmed Kathrada.

Fifa

Jacob Zuma, avec l’ancien président de la Fifa, Sepp Blatter, le 30 juin 2009. © Fifa

José Eduardo Dos Santos

Selon sa biographie officielle, le deuxième chef d’État le plus ancien du continent (il est devancé de peu par Teodoro Obiang Nguema) pratique durant son temps libre le football, le basketball et la gymnastique. Simple entretien ou passion plus dévorante ? Pour ce qui est du ballon rond, qu’il aurait commencé à taquiner étant enfant et adolescent (alors qu’il poussait également la chansonnette, guitare à la main, pour le MPLA), deux anecdotes permettent d’en juger. La plus récente se déroule en 2006. Elle raconte que le chef de l’État s’est entraîné pendant une demi-heure avec les Palancas Negras (l’équipe nationale), juste avant le coup d’envoi de la Coupe d’Afrique des nations. La seconde date quant à elle du début des années 2000, à l’occasion de la visite du Premier ministre portugais José Manuel Barroso. Dos Santos avait alors écourté le dîner officiel pour aller suivre un match de son club fétiche, le FC Porto. Heureusement, les deux hommes se connaissaient bien.

Joseph Kabila

« Lorsqu’on lui serre la main pour la première fois, l’on comprend vite que le président s’entretient physiquement ». Une confidence d’Antoine Boyamba, vice-ministre des Congolais de l’étranger, qui fait écho à la passion de Joseph Kabila pour la musculation. Ce dernier avait même permis aux caméras de venir le filmer dans une salle privée d’entraînement lors de la campagne présidentielle de 2011. Le chef de l’État congolais est par ailleurs un grand amateur de randonnés en jeep ou, à l’occasion, en moto.

Macky Sall

Au pays de la lutte, le chef de l’État sénégalais affiche surtout ses préférences pour le football. Ainsi, lors de ses vacances dans sa résidence secondaire de Popenguine, à 70 kilomètres au sud de Dakar, le président s’offre quelques parties au bord de mer, sur la plage. Par intérêt sportif ou politique, Macky Sall s’entoure également de conseillers personnels choisis dans les rangs des anciens sportifs. Le dernier en date : l’ancien footballeur El Hadji Diouf, qu’il a nommé ambassadeur itinérant en 2015.

Mahamadou Issoufou

Le chef de l’État nigérien n’affiche que peu son goût pour le sport. Il est pourtant un amateur de football, qu’il a pratiqué, et de lutte traditionnelle nigérienne, sport roi du pays. Ce n’est donc pas un hasard si Mahamadou Issoufou a placé tous les espoirs de médailles de son pays aux Jeux olympiques de Rio en la personne de Razak Issoufou Alfaga. Ce dernier, qui s’entraîne en Allemagne mais a pu disposer des installations du centre d’entraînement des sports de combat de Niamey, peut en effet espérer monter sur le podium dans un autre sport de combat, le taekwondo. Il a été reçu par le président en personne à quelques semaines de son envol pour le Brésil.

Mohammed VI

Si son père était connu pour sa passion pour le golf, Mohammed VI, lui, est un grand amoureux de l’équitation et du jet-ski. En mai, la Fédération équestre internationale lui a décerné le prix de « propriétaire équestre 2015 » grâce à son élevage reconnu par les plus grands experts mondiaux. Le joyau de son écurie est le cheval Quickly de Kreisker, monté par le cavalier Abdelkebir Ouaddar, qui a fait sensation aux Jeux olympiques de Rio. Jeune, le roi du Maroc pratiquait plusieurs sports : natation, basket, volley, foot… Aujour’hui, il a développé un fort penchant pour le jet-ski, qu’il pratique régulièrement au large des côtes marocaines. Anecdote cocasse : c’est lors d’une de ces sorties qu’il a été arrêté, en août 2014, par la police espagnole, qui suspectait un trafic de drogue. Mohammed VI a également préfacé le livre “Marathon des sables”, publié en 2000 et qui raconte l’histoire du célèbre marathon qui se déroule dans le sud du Maroc chaque année depuis 1986.

Telquel

Couverture du magazine Telquel datant de 2008. © Telquel

Paul Biya

Nombre de ses compatriotes le surnomment, par moquerie ou non, le « premier sportif camerounais ». Très dynamique, selon sa biographie officielle, le chef de l’État camerounais apprécie la pratique du vélo, du jogging ou encore de la marche. Des anecdotes racontent d’ailleurs qu’il lui arrive même de perdre ses gardes du corps dans la forêt privée située près de son village de Mvomeka’a. Paul Biya a cependant surtout flirté, Cameroun oblige, avec le monde du ballon rond, sans pour autant l’apprécier. Problèmes récurrents à la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), recrutements chaotiques de sélectionneurs, états-d’âmes des joueurs… Mais il n’a pas hésité à mettre régulièrement les mains dans le cambouis et est notamment intervenu pour faire revenir en sélection Samuel Eto’o en 2013. Davantage politique avisé qu’amoureux du sport, il attend une bonne performance, sinon une victoire des Lions indomptables, absents des JO 2016, dans la Coupe d’Afrique que le Cameroun accueillera en 2019.

Paul Kagame

Nous sommes à la mi-février, à Toronto, au Canada. Les yeux de la planète basket sont rivés sur le week-end du All Star Game, le plus grand rendez-vous de l’année. Parmi les spectateurs, un certain Paul Kagame. Le président rwandais est en effet un passionné de basketball, tout comme son fils, Ivan, et sa fille, Ange, qui soutient les Celtics de Boston. Le chef de l’État rwandais n’hésite d’ailleurs pas à commenter les matchs de NBA en direct sur son compte Twitter. Autre passion dévorante du président (et, une nouvelle fois, de sa fille), celle qu’il entretient pour l’équipe de football des Gunners d’Arsenal. Il en a d’ailleurs reçu un maillot floqué du numéro 1 des mains de l’ancien capitaine Tony Adams. Enfin, Paul Kagame pratique régulièrement le tennis. De l’avis général, le président, joueur émérite, déteste perdre.

Pierre Nkurunziza

Ancien footballeur et professeur de sport, Pierre Nkurunziza adore le football et « marque beaucoup de buts », selon son entourage. « Attaquant de pointe », le président burundais a même créé son propre club, Haleluya FC. C’est avec ce dernier qu’il sillonne le pays, notamment lors de la campagne électorale de 2010, organisant ici et là quelques matches. « C’est une équipe de vétérans composée d’anciens joueurs qui ont brillé dans les différents clubs burundais », précise Claude Nshimirimana, conseiller à la présidence de la République. En 2012, à l’occasion de l’inauguration du stade Ivyizigiro de Rumonge, dans le sud du pays, Nkurunziza avait échangé quelques passes avec Abebi Pelé. La star du football ghanéen était accompagnée de Christian Karembeu, ancien international français. Et depuis 2005, le chef de l’État a fondé Le Messager FC, une « académie » destinée à détecter et à former des jeunes talents du football, de basket, de volley et d’athlétisme à travers le pays.

Robert Mugabe

Le président zimbabwéen, malgré un âge canonique, n’a pas abandonné le sport. Ou en tout cas, n’a pas arrêté de le regarder. Robert Mugabe a notamment révélé, au détour d’une conversation avec un joueur zimbabwéen, qu’il était un fan de football et en particulier des clubs de Chelsea et du FC Barcelone. « Quand je regarde du football, je souhaite que personne ne me dérange », expliquait-il alors. Et de détailler : « Même ma femme sait où elle doit s’asseoir car, au cas où une équipe marque, je peux frapper dans tout ce qui se trouve en face de moi. »

Roch Marc Christian Kaboré

Roch Marc Christian Kaboré est un sportif émérite. Passionné de basketball, il le pratique notamment durant ses études secondaires au collège Saint Jean-Baptiste de la Salle. Le président burkinabè ira même jusqu’à porter le maillot de l’équipe nationale dans les années 1970. Mais l’ancien banquier est aussi un grand fan de football. Il parraine notamment le Rail club du Kadiogo, qui évolue dans l’élite du football burkinabè : il a remporté le championnat en 2005.

Uhuru Kenyatta

S’il a récemment eu maille à partir avec la fédération d’athlétisme de son pays, confrontée à un grave problème de dopage, le chef de l’État kényan est avant tout un amateur de ballon oval. Il jouait ainsi au rugby dans sa jeunesse au lycée St Mary de Nairobi et continue aujourd’hui de suivre de près les performances de l’équipe de rugby à 7 du Kenya. Uhuru Kenyatta l’a notamment reçue en avril 2016 au palais présidentiel et s’est offert pour l’occasion une photo souvenir « acrobatique ». Le président kényan a cependant dû regarder avec amertume les Jeux olympiques de Rio, quelques mois plus tard : son équipe y espérait une bonne performance, voire une médaille, mais n’a finalement terminé que 11e.

Présidence kényane

Uhuru Kenyatta, avec l’équipe de rugby à 7 kényane, le 22 avril 2016. © Présidence kényane

Teodoro Obiang Nguema

Jogging vs Football. Les fastes du pouvoir n’ont pas entamé sa silhouette de Ceiba, cet arbre au tronc longiligne, emblème de la Guinée équatoriale, le pays qu’il dirige depuis trente-sept ans. Le secret de sa forme ? À 73 ans, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo n’en fait aucun mystère : son sport à lui, c’est le jogging. Ils sont d’ailleurs très rares les moments où il troque ses Addidas pour des chaussures de ville. Chaque matin, à 4 heures précisément et ce depuis aussi longtemps qu’il s’en souvienne, il parcourt quatorze kilomètres à petites foulées, suivi de ses gardes du corps. Il y a du Madiba dans cette habitude matinale, une comparaison qui ne le vexera certainement pas mais qui s’arrête là. Vers 18 heures, il prend son unique repas de la journée. Zé Bere Ekum (« la panthère aux aguets », en fang) n’a pas encore convaincu son fils de l’accompagner. Pour l’heure, Teodorìn, couche-tard invétéré, ne pratique sa passion, le football, que très rarement ou lors d’occasions très spéciales. C’est en revanche un sponsor très généreux : 750000 dollars à la Nzalang pour avoir battu la Libye lors de la CAN 2012, ou encore une prime de 20 000 dollars pour chaque but marqué par l’équipe féminine contre l’Afrique du Sud lors de cette même compétition.

Yoweri Museveni

Amateur de football, le président ougandais n’hésite pas à se servir du ballon rond en politique. Il a notamment lancé des tournois de jeunes dans différentes régions de son pays. Au-delà de ces initiatives, le président Museveni peut même parfois s’impliquer plus personnellement. Il a notamment disputé un match mémorable en 2010, aux côtés de victimes de guerre et de… Ban Ki-moon, secrétaire général des Nations unies. Il y avait d’ailleurs payé de sa personne, comme en témoignent encore certains clichés du chef de l’État, assis sur la pelouse.

Présidence ougandaise.

Yoweri Museveni et Ban Ki moon, en mai 2010 à Kampala. © Présidence ougandaise.

Jeune Afrique

Togo, Grand reportage : Lomé la belle, Lomé la misère

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La plupart des grandes villes de par le monde présentent plusieurs facettes. A côté des riches qui roulent dans des voitures de luxe, habitent dans de belles maisons et vivent dans une opulence indescriptible, se trouvent également des pauvres qui vivotent.  Ceux-ci par contre, trouvent difficilement leur pain quotidien, s’entassent dans des taudis insalubres et mènent une vie misérable. Ainsi  est faite la vie. Lomé, la capitale du Togo ne déroge pas à cette règle. Toutes les couches sociales y sont représentées. On y trouve des quartiers des riches et ceux des pauvres même si par endroits, surtout dans la vieille ville, où des maisons anciennes, souvent dans des états de vétusté totale se dressent aux cotés de nouvelles plus acceptables.

Togo, Grand reportage : Lomé la belle, Lomé la misère

Se trouver un toit à Lomé est un véritable parcours de combattant. Entre le prix exorbitant des loyers, la cherté de la vie et parfois le « coup du sort », certains se retrouvent sans abris. Leurs seuls refuges restent ces habitations précaires faites de tôles de récupération rouillées, de tissus et de claies. D’autres, passent la nuit à la belle étoile. Ils sont des milliers à Lomé à vivre dans des bidonvilles. Seuls ou en famille. Certains y sont nés, ont grandi et continuent leur vie dans ces endroits à hauts risques. Ces habitations sont souvent installées à côté des dépotoirs qui servent aussi de sources de revenu pour les occupants. Des enfants mais aussi des adultes passent leur journée à fouiller sous des débris. Le manque d’assainissement, la précarité, la drogue, l’alcool, la prostitution sont le quotidien de ces populations.

Lomé, une capitale « bidonvillesque »

Parler de Lomé sans ses bidonvilles, c’est comme parler de Rio sans faire allusion aux favélas. Lomé regorge de beaucoup de bidonvilles qui font la diversité de l’architecture de la capitale. De Baguida à Hanoukopé en passant par Akodessewa sans oublier Gbadago, Amoutivé ou encore le vaste Bè, on retrouve des colonies de bidonvilles. Il faut souligner d’entrée, le caractère hétéroclite de ces habitations précaires où logent des milliers de Togolais.

Togo, Grand reportage : Lomé la belle, Lomé la misère

Ces constructions anarchiques et souvent sur des terrains occupés illégalement ont chacune une histoire. Si la plupart de ces habitations ont été construites par des personnes venues de divers horizons, d’autres par contre constituent de vieilles demeures, abandonnées ou non rénovées qui servent de logement. D’autres se sont construites suite à des litiges fonciers où des familles tout entières sont mises dehors et qui se retrouvent sans abri. On retrouve également tout au long de la mer des quartiers des pécheurs qui, également, ont érigé des habitations peu enviables.

Non loin du port de pêche,  se trouve le bidonville de Katanga aussi  vaste qu’un grand  village. Les occupants sont la plupart originaires du Ghana, et la pêche est leur activité première. Ils sont bien organisés et ont même un chef.

Ces endroits où vivent des milliers de personnes sont des zones de non droit où règnent, l’insécurité, l’insalubrité, la drogue, l’alcool, la prostitution et bien d’autres vices. Ce sont des  endroits dangereux et mal famés, où il est  déconseillé de s’aventurer quand ont est pas un habitué des lieux. Leur point commun, la misère.

Les occupants de ces endroits mènent également une vie ordinaire. Comme tout le monde, ils se rendent à leur « job » s’ils en possèdent, se marient, fondent des familles. «  Je vis ici il y a quinze (15) ans déjà. Face aux difficultés de la vie, je n’ai eu d’autres choix que de venir construire ici. J’ai deux enfants, et toute la famille dort ici. C’est triste mais c’est notre vie. Malgré tout, nous assumons notre statut, car tout le monde ne peut être riche », raconte Johanes, la quarantaine rencontré dans le vaste bidonville d’Abové érigé au long des rails. Il a été difficile d’échanger avec lui, car il était presque dans un état d’ébriété. La cuisine se fait à l’air libre et souvent dans des conditions hygiéniques déplorables.

Amoutiévé, un cas inquiétant

A Amoutivié, un vieux quartier de Lomé se trouve  des bidonvilles construits dans le domaine clôturé de l’entreprise GER sur le dépotoir public au bord de la lagune. Les montagnes d’ordures masquent à première vue tout un village avec des réalités qui méritent découverte. Faites de matériels de récupérations notamment des tôles et cartons, ces habitations se comptent par dizaines. Les latrines publiques sont transformées en dortoirs par les occupants. Les occupants ont eu « l’ingénieuse » idée de boucher les trous des WC pour s’y installer et mener leur vie. Ils sont en majorité des jeunes avec leurs familles qui squattent les lieux. « C’est tout un village qui s’est installé ici depuis des années. Nous procédons à l’évacuation progressive des ordures sur le terrain, mais la tâche ne nous est pas facile. Dans ces  maisons, vivent des familles, des enfants qui vont à l’école et des parents qui vont se débrouiller quotidiennement. Les enfants côtoient des drogués qui ont aussi leur QG sur le dépotoir. Et ces enfants  finissent par rentrer dans ces cercles. Ils n’ont rien, ils sont obligés de fouiller parfois dans les débris pour pouvoir trouver de quoi manger», confie un des gardiens du domaine.

Togo, Grand reportage : Lomé la belle, Lomé la misère

Ces jeunes baptisés « archéologues », trient également des boîtes de conserves pour aller vendre souvent à des prix dérisoires. Un de ces jeunes approchés sur les lieux nous a rembarré avec une extrême violence au premier coup et a refusé de répondre à nos questions. C’est après une proposition d’une somme d’argent qu’il a accepté parler. « Moi, je me débrouille aussi pour gagner ma vie. J’ai quitté mes parents depuis trois ans et c’est sur ce dépotoir que je gagne ma vie. J’aide les gens quand ils viennent jeter les ordures, je fais aussi du pousse-pousse quand je trouve l’occasion. La nuit je me trouve un abri juste pour me coucher pour quelques heures. Quand il pleut, je vais dans les toilettes. C’est ma vie », raconte ce dernier qui n’a pas attendu longtemps pour réclamer sa promesse. « Tu m’as sauvé la journée », lance-t-il après avoir empoché un billet de 500F CFA.

Bien que déconseillé, on a poussé la curiosité pour découvrir les vraies réalités de cet endroit. Un véritable labyrinthe où les habitations s’entassent les unes contre les autres. Aucune délimitation entre les taudis. Chacun voit ou est au courant de ce que fait son prochain ou son voisin. Des hommes, torse nu, des femmes assises devant les fourneaux pour faire le repas et des enfants qui pleurnichent. Tel est le décor  de cette « cité » au « bidonvillage ».

Toutes les tentatives pour déloger les occupants de ces lieux ont été vaines, affirme un agent de la municipalité. Ils résistent à toutes initiatives allant dans ce sens. Pour cause, ils n’ont nulle part où aller à part ces abris d’occasion. Ces agglomérations sont des endroits où la violence a force de loi, où le plus fort piétine le moins fort et où le faible doit rester sur ses gardes pour survivre.

Des zones de non droit

Hormis le sexe et l’alcool, la vente de stupéfiants est l’une des principales activités génératrices de revenus dans ces milieux, où  nichent des désœuvrés, des malfrats, des truands et des receleurs.

Souvent, c’est le haschich communément appelé (Gbékui) ou l’herbe qui coûte relativement moins cher. Avec cinquante (50) francs CFA au moins, on est sûr d’avoir un spliff de la forme d’une cigarette. Les clients sont de tous âges et sexes. Petits, jeunes  et vieux, tout le monde en consomme sans oublier les filles. Certains fument sur place, mais d’autres préfèrent « tirer le coup » à l’intérieur de leur case. La drogue est tellement présente dans ces milieux que souvent la Police a assez de mal à traquer les dealers. Ces endroits sont aussi difficiles d’accès et il faudrait un indic pour démanteler ces réseaux qui ne cessent de s’accroître.

Par exemple, aux abords du terrain des Cheminots à Hanoukopé, de Bè Avéto et dans certains recoins de la capitale, on peut apercevoir des jeunes gens qui s’adonnent aux jeux et l’accompagnent allègrement de l’herbe. Souvent appelés « ghetto »,   ces milieux restent purifiés par l’herbe qui est perçue par ses consommateurs comme une « religion », un monde à part.

Togo, Grand reportage : Lomé la belle, Lomé la misère

Bien que pauvres, les « bidonvillois » ou les « bidonvillageois » ont le goût de l’alcool. Avec leurs maigres moyens, ils se partagent une bière en passant. Mais le Sodabi (liqueur local)  demeure leur préféré puisqu’étant à la portée de la majorité. Les cabarets pullulent dans ces milieux et s’animent pratiquement 24h sur 24. Les soulards se comptent par dizaine dans ces zones et sont identifiables de visu : joues ballonnées, lèvres rougeâtres et démarches branlantes et brinquebalantes.

La prostitution se répand dans tous les coins de la capitale et les bidonvilles servent de tremplin pour le commerce du sexe. Dans ces milieux, la prostitution est l’une des plus importantes activités commerciales. Les taudis servent d’auberge. On retrouve ces « bidonvillo-auberges » souvent à Agoè, Amoutiévé et dans d’autres quartiers périphériques de la ville de Lomé.

Dans les années 1980, l’expression « Lomé La Belle » était en vogue et faisait la fierté des Loméens. Mais quelques décennies plus tard, et ce malgré le lancement des fameuses  « politiques des grands travaux », la capitale togolaise présente toujours un visage contrastant. La misère gagne du terrain. La pauvreté est devenue presque une fatalité. La multiplication des bidonvilles  n’est d’ailleurs  pas anodine. Elle est liée à la faillite de la politique sociale. Il est plus qu’urgent que les autorités redéfinissent de vraies stratégies pour redonner une belle image à la capitale togolaise qui, jadis, était un pôle d’attractivité pour les pays voisins.

Source : Shalom Ametokpo, Liberté

27Avril.com

Togo : CADERDT. CNPE. FMI. Des victimes de la « méthode Ayassor ». Quelques faits d’armes du ministre déchu.

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Tel un fleuve tranquille, la vie politique continue son cours comme si aucun puissant ministre d’Etat n’avait été débarqué du gouvernement sans avertissement. Les raisons de cette éviction resteront peut-être indéterminées, mais pas les faits d’armes de l’homme qui, hier, faisait la pluie et le beau temps. Quelques petits rappels ignorés du grand public pour rappeler à ses « admirateurs » comment, sous un air de ministre soucieux du travail bien fait, Adji Otèth Ayassor a participé au retard du Togo.

Togo : CADERDT. CNPE. FMI. Des victimes de la « méthode Ayassor ».  Quelques faits d’armes du ministre déchu.

Que vos actes soient les témoins de votre passage sur terre, pas vos richesses, a-t-on l’habitude de dire. « Adji Otèth Ayassor, le ministre d’Etat en charge de l’Economie et des Finances, aura passé près de 10 ans à ce poste. Son bilan est largement positif, n’en déplaise à ses détracteurs. Il s’est imposé comme le champion de la rigueur budgétaire, a renoué avec les institutions internationales (FMI, Banque mondiale), a obtenu l’annulation de près de 80% de la dette extérieure et a été à l’origine de la création de l’Office togolais des recettes (OTR). La fusion des douanes et des impôts a permis au Togo de générer en 2015 des recettes en forte augmentation. Sa longévité à ce poste dans une phase délicate de relance de l’économie a montré toute sa pertinence. La physionomie du Togo n’a plus rien à voir avec cette qu’elle était il y a 10 ans. La croissance frôle les 6%, les investissements étrangers se multiplient, le climat des affaires s’est amélioré et le secteur bancaire a été assaini. Il est aujourd’hui l’un des plus performants de la sous-région. Adji Otèth Ayassor peut quitter le Casef (siège de son ministère) la tête haute avec la satisfaction du travail accompli ». Un tel article de la part du site gouvernemental ne peut pas surprendre. Reste à savoir si la majorité des citoyens partagent cette manière de déformer les faits.

Si aujourd’hui le Centre autonome d’études et de renforcement des capacités pour le développement au Togo (CADERDT) reprend du poil de la bête avec Odilia Gnassingbé, il n’en a pas toujours été ainsi au temps où le Professeur Kako Nubukpo officiait. Très peu de Togolais ignoraient les raisons pour lesquelles ce centre était si peu médiatisé jusqu’à récemment. Jalousie par rapport au parcours de l’ancien directeur ou haine pour sa prise de position par rapport au franc CFA ? Toujours est-il qu’Adji Otèth Ayassor refusait de payer la contrepartie du Togo au CADERDT pour mettre le Professeur en difficulté.

En juin 2009, alors que Nubukpo était conseiller économique du Premier ministre Gilbert Fossoun Houngbo. En effet, en mission à Washington avec le Premier ministre et Ayassor pour rencontrer Dominique Strauss Kahn (DSK) alors Directeur général du FMI, le professeur  a eu le malheur de ravir la vedette au ministre auprès de DSK avec lequel la question du chômage des jeunes a été discutée. Ayassor avait fait remarquer à la fin de l’entretien que lui, était venu chercher juste de l’argent auprès du FMI et que Nubukpo, conseiller du Premier ministre, lui créait des problèmes inutiles avec « les histoires de chômage des jeunes ». L’actuel ministre de la Planification du Développement, Kossi Assimaidou qui était aussi présent à l’audience en tant qu’Administrateur du Togo au FMI, a eu tous les maux du monde pour calmer l’argentier. La jeunesse se doit de savoir le rôle que l’homme de Défalé a joué dans son maintien dans le chômage au Togo.

Vision Togo 2030, ce rêve étouffé parce que piloté par le Professeur, n’avait pas bénéficié de bâtiment pour s’épanouir ; après la nomination de Nubuko au poste de ministre, Ayassor a refusé de faire affecter un bâtiment au projet de la Vision et c’est la Banque Mondiale qui a payé le loyer du bâtiment finalement loué, apprend-on des langues qui commencent à se délier. Le travail ayant conduit à la production d’un document de plus de 500 pages produit en guise de conclusion de Vision Togo 2030 a été partiellement financé par le Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD) et la Banque Mondiale, Ayassor ayant refusé une fois encore de débloquer les fonds. Le reste n’a été que du bénévolat. Vous vous demandez qui des deux ministres poursuit des intérêts publics ou personnels à l’heure du bilan? On se pose aussi la question.

Comité national de politique économique (CNPE), vous connaissez ? Le CNPE a pour vocation d’assister la Commission de l’UEMOA dans la collecte, le traitement et l’analyse des informations relatives à la politique économique du Togo. A cet effet, il est chargé de la gestion d’une base de données statistiques, la rédaction d’un rapport sur l’évolution de la situation économique, et le suivi de la politique économique en recensant les décisions récentes et en évaluant leur impact économique. Mais de mémoire des citoyens, depuis la directive n°01/96/CM du 15 janvier 1996, et l’adoption en Conseil des Ministres du décret n°96-101/PR du 25 septembre 1996 portant création et organisation du CNPE, c’est en mars 2015 que ce comité s’est véritablement fait remarquer par un colloque national sur le thème « Quelles politiques pour l’émergence du Togo ? ». Et là encore, on a appris que le désormais ancien ministre des Finances avait passé son temps à bloquer et annuler les colloques du CNPE, au motif que son président, le Secrétaire général dudit ministère, avait eu le malheur d’y intégrer qui ? Professeur Kako Nubukpo ! Au cas où des doutes voudraient demeurer, on rappelle que c’est encore Ayassor qui s’était rallié à la cause de Kossi Ténou et de la BCEAO pour qu’on sorte le professeur du gouvernement, à la surprise générale. La réponse du Secrétaire général dudit ministère à une question sur le franc FCFA en juillet 2015 lors de la présentation de la Balance des payements du Togo en 2013 au siège du SAZOF est révélatrice : « Je ne vais pas m’aventurer sur ce terrain et risquer de ne plus retrouver mon emploi le lendemain ». Mais avant ce bouquet final, des informations du ministère du Plan renseignent qu’en 2011, au temps où Mme Dede Ahoefa Ekoué était ministre de ce département, Ayassor a refusé de signer le détachement du professeur de l’UEMOA auprès du Togo, demande à lui adressée par la ministre du moment.

Pour ceux qui peuvent encore se rappeler que LIBERTE avait prédit le renvoi du Représentant résidant du Fonds monétaire international (FMI) du Togo, Werner Keller avant son délai, nous avons appris qu’Ayassor interdisait aux missions du FMI en séjour au Togo de rencontrer le Professeur Nubukpo. Or, il se trouve que Werner Keller rencontrait le professeur. Conclusion, Ayassor ne pouvait digérer que le Représentant enfreigne ses règles. Ceci explique le renvoi de Werner Keller du Togo. Mais si au moins la situation économique du pays donnait raison à Ayassor, on pourrait comprendre.

Au fil des rapports des institutions internationales, le Togo voit sa situation économique reculer. Que ce soit la balance commerciale, la dette publique ou la position extérieure globale nette, les voyants sont au rouge. Le dernier rapport de la BCEAO sur les comptes extérieurs du pays atteste de l’aveuglément dont a fait montre l’ancien ministre de l’Economie et des Finances dans la gestion des finances du Togo. On n’en veut pour preuve encore que la 11ème place peu glorieuse occupée par le pays parmi les plus endettés d’Afrique subsaharienne. Plus concrètement, de 2004 à 2008, l’endettement du Togo était de 97,4% par rapport au PIB. Après l’admission à l’initiative des pays pauvres très endettés (IPPTE), la dette ne représentait plus que 49%, et le ministre en charge des finances se devait de la faire baisser au fil des années. Mais à quoi les contribuables assistent à ce jour ? Cette dette a cru pour atteindre 61,9% en décembre 2015 et les prévisions tablent sur plus de 63% en décembre 2017. Et encore, sans avoir intégré dans cette hausse outrancière les préfinancements dans lesquels l’homme s’est spécialisé, avec des résultats peu glorieux à l’heure des évaluations.

A ceux qui pensent que l’imposition de l’Office togolais des recettes (OTR) est une réussite, assurément que ce projet est une réussite lorsqu’on veut considérer la rénovation et la construction de nouveaux bâtiments budgétivores pour abriter ses agences! Mais du point de vue de la gestion des ressources humaines et surtout de l’augmentation de l’assiette fiscale, cet office n’a encore rien prouvé, les frontières nationales non conventionnelles étant des passoires et la zone franche industrielle étant devenue un « cache-sexe » où toutes sortes d’entreprises logent. L’année prochaine verra la fin du contrat de l’actuel Commissaire général rwando-canadien, Henri Kanyesiime Gaperi. Les résultats difficilement quantifiables par rapport à ses émoluments plaideront-ils pour le renouvellement de son contrat ?

Dans une rubrique plus croustillante, une information sur une affaire de convoyage de cartons de spaghettis remplis de liasses avait circulé sans qu’on ait pu crever l’abcès. Peu de gens en avaient eu vent. Il s’agirait du chauffeur qui devrait rallier le domicile dans le septentrion alors que son patron l’y attendrait. Mais entre-temps, il aurait fait escale chez sa femme et son frère qui, comme le chauffeur, croyait à des paquets de spaghettis, aurait réussi à en garder un. Ce serait arrivé à destination que le chauffeur aurait appris qu’en lieu et place de la pate alimentaire, c’étaient des « liasses alimentaires ». Passons.

Le ministre d’Etat, ministre de l’Economie, des Finances et de la Planification du Développement, Adji Otèth Ayassor est débarqué. Les Togolais le regretteront-ils ? Certainement ceux qu’il contente à coups d’espèces. Les finances s’en trouveront-elles améliorées ? Il reviendra au nouveau ministre de faire ses preuves. La dette du Togo amorcera-t-elle une autre tendance que celle, très sombre prévue par le FMI ? Les mois à venir le démontreront. Mais une chose dont LIBERTE reste convaincue, est que l’homme n’a vraiment pas arrangé les finances du Togo, loin s’en faut. Et s’il est un affront personnel dont un homme véritable devrait avoir du mal à se relever, c’est bien la manière dont le débarquement du gouvernement a été effectué : en pleine mousson, au moment où rien ne laissait présager pareille décision. Une HUMILIATION ! Un ministre nous a confié hier : « Dieu seul pourra lui pardonner tout le mal qu’il a fait au Togo » ! S’il existe vraiment des institutions dont la mission est de traquer la corruption, l’occasion leur est donnée pour qu’elles fassent en toute indépendance leur travail de fouille, le ministre étant redevenu « un citoyen ordinaire ».

Source : Abbé Faria, Liberté

27Avril.com

Gouvernance économique : Togo vs Côte d’Ivoire. Lequel des deux peut parler d’émergence ?

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Programme de développement, balance commerciale, dette publique, des éléments d’appréciation de deux mondes différents.

Faire apparaître le rêve d’émergence chaque fois que l’occasion se présente aux autorités togolaises semble se transformer en un péché mignon. Certes, c’est permis de prétendre à un mieux-être, mais lorsque des éléments viennent prouver le contraire de ce qu’on veut faire croire aux populations, il devient alors impératif d’éclairer la lanterne des uns et des autres afin qu’à l’heure du bilan, on puisse dire : « certains avaient averti que le Togo ne sera pas émergent, ni en 2030, ni en 2063 ». A moins d’un virage à 180° qui chamboule l’ordre actuel des choses. Le Togo et la Côte d’Ivoire étant deux pays liés économiquement, une étude comparative permettra aux lecteurs de déceler la bonne graine de l’ivraie en matière d’atteinte de l’émergence.

Gouvernance économique : Togo vs Côte d’Ivoire. Lequel des deux peut parler d’émergence ?

Mercredi 27 juillet 2016, dans la parution N°2243 du journal, nous avons décrypté la situation des comptes extérieurs du Togo en 2014. La Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (BCEAO) a procédé au même exercice dans les autres pays de l’Union économique monétaire ouest africaine (UEMOA). Ainsi, le solde global de la balance des paiements de Côte d’Ivoire en 2014 est excédentaire de 273,8 milliards de FCFA alors qu’en 2013, soit un an auparavant, cette balance des paiements (qui résume les transactions entre résidents et non-résidents durant une période donnée) était excédentaire de seulement 2,6 milliards FCFA. Les transactions courantes ont enregistré un excédent de 252,2 milliards FCFA contre un déficit de 208,8 milliards FCFA en 2013, en liaison essentiellement avec la hausse de l’excédent de la balance des biens et la baisse du déficit des revenus secondaires. Pour expliquer cet état de choses, la BCEAO estime que « la performance de la balance commerciale est liée à une évolution, en valeur, des exportations plus marquée que celle des importations ».

Au Togo, la balance des paiements a enregistré en 2014, un déficit de 76,490 milliards, contre un excédent de 41,570 milliards en 2013. Le déficit structurel du solde des transactions courantes s’est amélioré, en passant de 280,741 milliards en 2013 à 226,373 milliards en 2014, en dépit de la dégradation de 1,9% de la balance commerciale. Il est important de comprendre la nuance à ce niveau ; la balance commerciale du Togo n’est pas positive, pas même nulle, mais déficitaire. On devrait dire en langage mathématique qu’elle est égale à moins (-) 226,373 milliards.

L’endettement d’un pays n’est pas une mauvaise politique en soi, s’il a des effets sur la croissance et s’il est maîtrisé. Dans le tableau comparatif suivant, établi par le Fonds monétaire international (FMI) et publié par l’agence Ecofin le 26 juillet dernier, une situation comparative montre la gestion de la dette publique par les deux pays de 2004 à l’horizon 2017. L’intérêt dans cette comparaison tient au fait que les deux pays ont eu à bénéficier de l’admission à l’Initiative des pays pauvres très endettés (IPPTE) à une période de leur histoire, mais la gestion de cette réduction de la dette est différente dans les deux situations. Pendant que la dette publique ivoirienne maintient une courbe baissière depuis l’atteinte du point d’achèvement, celle du Togo a plutôt embrayé pour repartir à la hausse, au point que si on devrait inclure les préfinancements comme le recommandent le FMI et la Banque Mondiale, le pays serait plus endetté qu’avant l’IPPTE.

Gouvernance économique : Togo vs Côte d’Ivoire. Lequel des deux peut parler d’émergence ?

Situation de la dette du Togo et de la Côte d’Ivoire

Lorsqu’on parle d’endettement, c’est par rapport au produit intérieur brut (PIB), et si l’un des critères de convergence de l’UEMOA prescrit aux Etats le seuil de 70% à ne pas atteindre, lequel des deux pays s’en approche le plus et lequel s’éloigne de ce fait du rêve d’émergence ? Soit dit en passant, beaucoup pourraient se réjouir que le Togo ne figure pas parmi les dix pays les plus endettés. Seulement, si le classement était étendu à un pays de plus, le Togo est bien le 11ème pays le plus endettés des pays d’Afrique, hors Maghreb. Bon à retenir.

Dans un article de Financial Afrik du 13 juillet 2016, il ressort que le Togo figure parmi les premiers pays qui concourent à l’amélioration du guichet unique ivoirien. « Les investissements enregistrés au CEPICI, l’agence gouvernementale de promotion des investissements, au premier semestre ont bondi de 25% à 219 milliards FCFA, par rapport aux six premiers mois de 2015. L’information a été donnée ce mardi au cours de la conférence animée par Emmanuel Essis, le directeur général de l’agence. Le fait notable est que hormis le secteur privé local qui représente 31% de ces investissements, le Togo devient le principal investisseur étranger au guichet du CEPICI avec 18% des ressources, détrônant le Maroc (qui recule à 15%) et la France (7%). Suivent ensuite le Sénégal (6%), l’Ile Maurice (4%) et le Liban (3%). Globalement, 80% des investissements enregistrés sur la période proviennent du continent, relèvent les chiffres du CEPICI », écrit le journal. Ainsi, plutôt que de chercher à attirer des investisseurs pour booster l’économie, les premiers responsables participent à l’émergence de la Côte d’Ivoire. En devenant principal investisseur étranger au guichet unique ivoirien. Rien d’étonnant si la Côte d’Ivoire se prépare à abriter la deuxième conférence internationale sur l’émergence de l’Afrique. Qui au Togo peut dire l’état du guichet unique installé il y a bientôt deux ans ? Secret d’Etat, diront certains, comme toujours.

En effet, il nous revient que pendant que les autorités togolaises ne jurent que par un sommet sur la sécurité maritime dont les retombées sont difficilement perceptibles, leurs homologues ivoiriens s’apprêtent à accueillir la deuxième conférence sur l’émergence en Afrique. « Selon un communiqué du gouvernement publié jeudi, la Conférence internationale sur l’émergence de l’Afrique (CIEA) réunira des chefs d’Etat et de Gouvernement africains et non africains ainsi que d’éminentes personnalités, de hauts responsables en charge des questions de développement, des partenaires publics et privés, des intellectuels en provenance de l’Afrique, de l’Amérique latine, de l’Asie et de l’Europe. La CIEA a été instituée pour soutenir et faciliter le développement des capacités des pays africains à mieux planifier leur émergence, mutualiser leurs expertises et documenter les bonnes pratiques en la matière. Plusieurs pays dont la Côte d’Ivoire ont engagé des réformes économiques et structurelles dans la perspective de devenir des nations émergentes. Lors de sa mise en place le 12 janvier 2016, le gouvernement s’est donné pour mission de conduire la Côte d’Ivoire vers l’émergence en 2020, conformément au vœu du chef de l’Etat Alassane Ouattara », rapporte l’agence chinoise Xinhuanet le 15 juillet 2016.

Dans l’agenda de développement, les Eburnéens ambitionnent de parvenir à l’émergence en 2020 et se sont dotés depuis 2012 d’un Plan national de développement (PND). Après la première phase qui a porté sur la période 2012-2015, le cap est désormais mis sur 2016-2020. Et pour y parvenir, le niveau d’investissement global est estimé à 30.000 milliards de FCFA pour atteindre la vision « Côte d’Ivoire 2040 », montant à répartir entre le secteur public et celui privé. Mais à moyen terme, ce sont 4.425 milliards de FCFA dont le pays a besoin pour parvenir à l’émergence en 2020. Des ambitions chiffrées qui permettent de se donner des objectifs à atteindre.

Et au Togo ?, Sur quel programme le pays s’appuie-t-il et quelles sont les données chiffrées qui peuvent permettre aux spécialistes de savoir si le rêve d’émergence du Togo est un rêve réaliste ou s’il s’agit simplement d’un « effet de foule », histoire de figurer dans le lot des pays qui aspirent à quelque chose ? Le projet « Vision-Togo 2030 » initié par le chef de l’Etat et piloté par l’économiste Kako Nubukpo est rangé dans les tiroirs sans bruit.

Les indicateurs macroéconomiques entrant en jeu dans les éléments qui participent à l’émergence d’un pays, le ratio de la population pauvre en fonction du seuil de pauvreté national est de 46,3% en 2015 pour une croissance de près de 9% en Côte d’Ivoire, alors qu’au Togo, ce ratio est de 55,1% pour une croissance de 5,5% selon les chiffres de la Banque Mondiale.

Prétendre à l’émergence ne se limite pas aux paroles. Crier à des investissements qui n’ont pas d’impacts sur le quotidien des populations ne fait que grossir la dette publique. Parler de croissance sans retombée sur le sachet de la ménagère, c’est parler de croissance pro-riche, et lorsque la majorité de la population vit avec moins de 1,90 dollar par jour, il est clair que l’émergence demeurera un rêve inaccessible, même lorsque –si dame nature le permet- en mars 2015 au cours du colloque national portant sur « Quelles politiques pour l’émergence du Togo » les prévisions macroéconomiques indiquent qu’en 2031, la balance commerciale du Togo commencera à être excédentaire, ou que c’est en 2035 que les recettes totales y compris les dons couvriront les dépenses totales, toujours selon les chiffres produits lors de ce colloque. Même si sa franchise a dû coûter le poste à l’un des présentateurs, la vérité est et demeure immuable et aujourd’hui, les faits lui donnent raison sur l’état de l’économie togolaise.

Que la Côte d’Ivoire parvienne à l’émergence en 2020, relève de réalisme, mais que le Togo prétende y parvenir en 2030 tiendra d’un rêve de chien, à moins d’un changement radical de paradigme. Au fil des années, les dons se raréfient au chevet du Togo alors qu’ils ne tarissent pas avec la Côte d’Ivoire. Allez y comprendre si quelque part il n’existe pas un problème de gouvernance, de reddition de comptes, de démocratie, de gouvernance décentralisée, de limitation de mandats, de crise de confiance entre les citoyens togolais et leur exécutif.

Source : Godson K., Liberté

27Avril.com

Togo : Akakpovi Gamatho, le président de la Cour suprême et du Conseil supérieur de la magistrature, viole allègrement la directive sur l’éthique et la déontologie

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Malgré la présentation de la cabale ourdie contre Olivier Sronvie, président de la Cour d’appel de Lomé, le président du Conseil supérieur de la magistrature et président de la Cour suprême, Akakpovi Gamatho est allé au bout de son objectif : booter hors de la Cour d’appel de Lomé son locataire. Mais il ressort que la procédure utilisée a violé les textes pompeusement placés sous le vocable de Directive n°001/2013/CSM sur l’éthique et la déontologie du magistrat qu’il a lui-même signé. Avec le scalp du président de la Cour d’appel en guise de trophée, les autres magistrats peuvent s’attendre à voir leur poste fragilisé sur une simple humeur de leur patron.

Togo : Akakpovi Gamatho, le président de la Cour suprême et du Conseil supérieur de la magistrature, viole allègrement la directive sur l’éthique et la déontologie

Pour comprendre que le président de la Cour d’appel, il faut avoir nécessairement lu l’article précédent dans notre parution n°2246 du 1er août 2016 sous le titre : « Dossier Verzina et audition du président de la Cour d’appel/ Corruption du président de la Cour d’appel ou cabale ourdie contre un homme ? Le mémoire de défense du président en intégralité ». Mais malgré l’évidence selon laquelle Olivier Sronvie serait un homme à abattre ; peu importe l’arme à utiliser, le président du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) est allé au bout de la besogne. Mais tout citoyen est libre de s’interroger sur la procédure employée ; et de relever les légèretés qui la composent.

Dans la Directive sur l’éthique et la déontologie du magistrat, livret qu’Akakpovi Gamatho aime appeler bréviaire, il est écrit au point 2 que « le magistrat doit être impartial ». Mais dans le dossier de la Cour d’appel, il ressort que le président du tribunal de première instance de Lomé, Nayo Awoulmère doit expliquer devant le CSM les raisons pour lesquelles il a d’abord pris une ordonnance demandant à l’huissier Amegbo de procéder à la vente du bateau Verzina et de verser les produits de la vente sur le compte CARPA, avant de prendre une autre ordonnance demandant à celui-ci de remettre l’argent à l’avocat Kodjovi Dossou dont la cupidité est connu dans la sphère judiciaire et est prise pour argument par le président de la Cour suprême pour en découdre avec le président de la Cour d’appel. Entre l’ordonnance de Nayo Awoulmère qui intimait l’ordre à l’huissier de remettre les fonds à l’avocat sous astreinte de 50.000 FCFA par jour de rétention et celle d’Olivier Sronvie qui demandait le sursis à exécution de cette décision, Akakpovi Gamatho a opté pour le non versement de cette somme sur le compte CARPA. Ensuite, lorsqu’on apprend que le président de la Cour suprême a donné raison à cet avocat ; sans avoir pris connaissance de l’ordonnance du président Olivier Sronvie, un juge qui a eu vent du dossier s’est demandé : « sur quels éléments notre cher président s’est-il basé pour prendre sa décision ? ». Conclusion, il y a de l’impartialité dans les prises de position du président Akakpovi Gamatho.

Ensuite lorsqu’on lit le point 4 de cette Directive qui dit que « la réserve et la discrétion commandent au magistrat d’éviter tout comportement de nature à faire croire que ses décisions sont inspirées par des mobiles autres qu’une application juste et raisonnée de la loi », on remarque vraiment que les mobiles sont ailleurs pour le cas d’Olivier Sronvie, sinon, la décision de suspension du président de la Cour d’appel ne se retrouverait pas sur la place publique dans les réseaux sociaux déjà dans la dernière semaine du mois de juillet. En définitive, le sort d’Olivier Sronvie était scellé avant les débats. Au cas où de mauvaises langues ne feraient pas le lien avec ce point, le 8 est là pour confirmer : « Le magistrat est tenu au secret professionnel en ce qui concerne les délibérations, les décisions et les informations qu’il détient dans l’exercice de ses fonctions ». En 2014, la même situation déplorable avait été relevée. « A la réunion du 18 octobre 2014, une inquiétude a été soulevée par rapport aux sanctions infligées à ces deux magistrats passés en procédure disciplinaire en ce qu’elles seraient publiées et ce, contrairement aux dispositions de l’article 41 du statut des magistrats », révèle le rapport d’activités passé. Autrement dit, la divulgation des décisions est interdite. Le président Gamatho Akakpovi pourra-t-il, comme en 2014, contenter ceux qui pensent que c’est volontairement qu’il a fait circuler l’information sur les réseaux sociaux pour conditionner les esprits ? Parce qu’au final, il n’a fait qu’appliquer ce qui était déjà publié par des voies détournées. Où est le secret professionnel ?

Et que dire de ceux qui pensent que le président de la Cour suprême est un juge du « deux poids deux mesures » ? Parce que pour ceux qui ne se rappellent plus, des informations vérifiées d’accaparement de terrains avaient défrayé la chronique dans la ville de Tsévié où travaille son fils, Philippe Gamatho. Bien qu’une décision de justice ait confirmé que le fils usait de la force pour déposséder un docteur qui s’est privé de biens pour acquérir des terrains, Philippe Gamatho s’est arrangé pour lui retirer un lot. Depuis, la clôture érigée est restée telle et aucun huissier ne veut se risquer à s’opposer au fils du président Gamatho. Combien de temps ce docteur attendra-t-il encore avant que le père ne se démarque du fils et pour que le CSM convoque ce juge pour les besoins de la cause ? Lorsque les hommes qui disent rendre la justice au nom du peuple mettent les relations filiales au devant de celles professionnelles, c’est dame nature même qui s’en charge. Le président Gamatho Akakpovi comprendra.

Que rapportera-t-on lors de la rédaction du rapport d’activités du CSM de 2015 à 2019 lorsqu’il s’agira de rapporter le cas Olivier Sronvie –qu’on désignera certainement par leurs initiales O.S ou bien O.Y.S- ? Dans le rapport précédent, la présentation des 8 plaintes rapportées est très claire, mais pour le cas du juge Sronvie, le communiqué dit en substance : « Interrogé, le mis en cause n’a pas reconnu les faits. Mais à l’issue des débats, le Conseil de discipline a décidé, entre autres, que le magistrat concerné est mis à la disposition du ministère de la Justice, le magistrat condamné est déchu de sa qualité de membre du Conseil supérieur de la magistrature ». Bien qu’Olivier Sronvie n’ait pas reconnu les faits de corruption portés contre sa personne, bien que les conclusions du rapport de l’Inspecteur général Adjoint des Services judiciaires et pénitentiaires aient reconnu l’inexistence des faits de corruption, quand bien même la juge rapporteur chargée par le CSM de mener ses investigations a estimé que la corruption ne peut être retenue dans ce dossier, le juge Gamatho Akakpovi s’est borné à argumenter sur ce fait, ignorant les conclusions de ceux qui ont déjà interrogé le juge Sronvie. Et l’a fait condamner malgré tout, sans preuve. Le prochain rapport sera-t-il fidèle aux faits tels qu’ils se sont produits lors de l’audition, ou tentera-t-on de les édulcorer en comptent sur la force du temps ? Si des citoyens peuvent être si vite condamnés sans preuve parce que le détenteur de la justice ne court aucun risque, c’est grave.

Parce que lorsque le président Gamatho se permet de donner raison à l’avocat Kodjovi Gilbert Dossou en septembre 2014 sans avoir lu l’ordonnance qui devrait lui permettre de prendre connaissance des motifs ayant conduit la Cour d’appel à prendre son ordonnance à elle, il est très facile pour tout citoyen de se dire : « c’est normal, le président Gamatho ne pouvant être entendu que par la Haute Cour de Justice, et comme cette cour n’existe que dans la Constitution, mais pas dans la réalité, il peut tout se permettre, personne ne lui demandera des comptes comme aux autres juges ». Et bien malin qui voudra condamner cet avocat horripilé par le communiqué qui scelle le sort au juge Sronvie, et qui s’est laissé aller : « Quand le président Gamatho persécute ainsi les autres sur de simples affirmations, il est très facile qu’on dise aussi que sa célérité dans ce dossier tiendrait au fait qu’il aurait été corrompu par le même avocat. Comment le prendrait-il ? », s’est-il demandé.

Aujourd’hui se pose plus que jamais l’indépendance du CSM. De tous ses membres, seul le président est intouchable. Or il est amené à connaître les dossiers de tous les juges, y compris ceux de son fils Philippe. Mais si la personne du président peut et doit être source de crainte pour les autres d’une part, et alibi pour son fils dans ses forfaitures, c’est une illusion de croire aux textes qui disent que le CSM du Togo est impartial. Il est certain que si le chef de l’Etat était lui-même à la tête de cette institution, le juge Olivier Sronvie aurait connu un meilleur sort. Seulement, une chose est certaine, la justice des hommes ne saurait outrepasser celle des divine. Car là où des hommes tentent de fermer les yeux sur les forfaitures de leurs fils, Dieu dont certains tiennent la Bible pour donner le change, est sans pitié et frappe sans état d’âme. Et là où ceux-là cherchent à noyer le chien en l’accusant de rage, Il surgit et élève les persécutés. Enfin, pour mieux montrer que la décision de radiation de l’avocat Kodjovi Dossou n’a rien à voir avec les ordonnances dont l’expédition n’est pas rédigé pour lui être remis, l’arrêté n°001/2014 du Conseil de discipline de l’Ordre des avocats est là pour éclairer leur lanterne. Il n’y a que le président Gamatho Akakpovi pour ne pas voir l’évidence.

Source : Godson Ketomagnan, Liberté

27Avril.com

Togo, Contraste indécent à la SNPT : Voiture de luxe de 60 millions de FCFA pour Le DG Michel Kezié. Et Misère pour le personnel

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Les sociétés d’Etat au Togo sont gérées comme des épiceries de quartier par des individus qui finissent par devenir des milliardaires. Les scandales se suivent et se ressemblent sans que personne ne lève le petit doigt pour mettre fin à ce qui apparaît plus ou moins comme un pillage organisé. Dans notre parution N°546 du 16 août, nous avons fait largement échos du nouveau débrayage annoncé par le personnel de la SNPT (Société Nationale des Phosphates du Togo).

Togo, Contraste indécent à la SNPT : Voiture de luxe de 60 millions de FCFA pour Le DG Michel Kezié. Et Misère pour le  personnel

Ce nouveau débrayage fait suite à un mot d’ordre de 72 heures observé les 09, 10 et 11 août derniers et qui n’a nullement ébranlé la Direction générale qui est restée de marbre. Or les revendications des employés remontent à 2013 et portent essentiellement sur le respect des minima conventionnels, les primes de production et de rendement, le reclassement du personnel, les dispositifs de protection individuelle, la révision des primes de transport et de logement, la gratification de l’année 2015, la visite médicale, etc.

Les différentes correspondances adressées à cet effet par l’ensemble des syndicats à la Direction générale sont restées sans suite. Pendant que les 1485 agents dont 400 contractuels (tâcherons, stagiaires, occasionnels) sont astreints à des conditions de travail effroyables et à une vie de misère, le DG Michel Kezié et les expatriés israéliens qui font la pluie et le beau temps dans la société se payent une vie de luxe. Ce Directeur Général en poste depuis 8 ans, avec un salaire de base de 5 millions par mois, s’est offert une voiture neuve Landcruiser dernier modèle à un prix onéreux de 90 mille euros, soit environ 60 millions de F CFA.

Immatriculée TG-6619-AU, la voiture souvent garée au parking de la BTCI à Lomé, a coûté 60 mille Euros (autour de 40 millions de F CFA), l’assurance et les frais de douanes 30 mille Euros (environ 20 millions de F CFA). Devant les délégués du personnel en colère, le DG de la SNPT s’est vanté d’avoir acheté cette voiture à 60 millions de F CFA avec la bénédiction du Conseil d’Administration. Une manière cynique de narguer le personnel dont il refuse de donner une suite favorable aux revendications.

Les expatriés ne sont pas du reste. En dehors de leurs salaires mirobolants ( 10 millions par mois pour la plupart), ils se sont vu offrir chacun une prime de gratification de 2000 Euros, soit 1,3 millions de F CFA au titre de l’année 2015 pendant que la Direction générale rechigne à verser les mêmes primes aux Togolais tel que prévu et formalisé dans les statuts du personnel.

En 2015, la tonne du phosphate était vendue à 110 dollars sur le marché international. Depuis 2016, ce prix oscille entre 94 et 100 dollars la tonne. Le phosphate est considéré depuis des décennies comme le poumon de l’économie togolaise, un poumon au service de la respiration d’un groupuscule d’individus qui se sont vachement enrichis, laissant les populations des zones de production et de transformation dans une désolation totale.

Avec les dérives et autres dépenses folles du Directeur Général Michel Kezié, la gabegie qui a cours dans la gestion des phosphates au Togo depuis des décennies n’est pas près de s’arrêter.

La gouvernance prédatrice du système RPT-UNIR sur fond d’impunité garantie par Faure Gnassingbé serait l’une des plus grandes catastrophes de l’histoire récente du Togo.

Source : Ferdi-Nando, L’Alternative No. 547 du 19 Août 2016

27Avril.com


Togo, SNPT : Nouvelle grève des employés les 24 et 25 août prochains

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La grève de 72 heures entamée par le personnel de la Société nouvelle des phosphates du Togo (SNPT) du 09 au et 11 août a pris fin hier. Les responsables syndicaux et les employés se sont retrouvés devant les locaux de la société. Une rencontre destinée à redéfinir de nouvelles stratégies afin de contraindre l’employeur à satisfaire leurs revendications. Les employés de la SNPT ont ainsi décidé de renouer avec la grève les 24 et 25 août prochains. Une nouvelle correspondance sera adressée à l’employeur à cet effet.

Togo, SNPT : Nouvelle grève des employés les 24 et 25 août prochains

Mais évoquant la grève qui vient de se terminer, les responsables syndicaux ont informé leurs camarades de la correspondance que leur a adressée Michel Kézié, Directeur général de la SNPT, concernant les conditions dans lesquelles la grève a été organisée. « Nous constatons avec étonnement le non respect du service minimum, conformément au texte (Art 271 et suivant du Code de Travail) malgré les multiples demandes de l’employeur d’assurer la protection des installations et équipements. Par rapport à la loi, nous rappelons que votre responsabilité est engagée pour tous les dommages commis sur les installations. Par ailleurs, il nous a été signalé l’empêchement de certains travailleurs qui ont fait l’objet d’intimidations et de menaces de la part des responsables et autres grévistes devant les entrées de la société, alors même que ceux-ci se rendaient au travail. Il en est de même pour les travailleurs des sous-traitants à qui l’on a empêché par les mêmes méthodes et moyens, l’accès libre aux installations, en vertus des contrats qui les lient à la SNPT. Ces comportements et pratiques ne garantissent pas la sécurité et la pérennité des lourds investissements que l’entreprise réalise depuis quelques années », a écrit le DG.

Une lettre qui a été renforcé la détermination des employés. Selon les responsables syndicaux, la liste de l’employeur pour le service minimum n’a pas été transmise aux représentants syndicaux qu’après le début de la grève. Ils ont également relevé que la liste comporte cinq cent (500) noms alors que la SNPT emploie mille cinq cent (1500) agents. Michel Kézié a donc tenté de réquisitionner le tiers (1/3) des employés pour le service minimum alors que pour assurer ce service une cinquantaine d’employés suffissent.

« Nous ne comprenons pas pourquoi nous sommes en train de discuter des questions qui devraient être réglées d’office puisqu’indispensables au bon fonctionnement de l’entreprise. Le respect des minimas conventionnels et la protection des travailleurs ne doivent pas faire l’objet de discussions et conduire même à une grève », a fustigé Poro Egbohou, Secrétaire général du Syndicat national des mineurs du Togo (Synamito). « L’employeur dit ne pas avoir les moyens pour satisfaire nos revendications. Mais depuis 2013, nous n’avons pas cessé de travailler, de produire et de vendre », a renchéri Satchibou Issaou, président des délégués du personnel.

Selon les syndicats, il existe actuellement 274 milles tonnes de phosphates en stock. De janvier à juillet 2016, la SNPT a vendu 591 milles tonnes représentant plus de 40 milliards de francs CFA. La satisfaction des minimas conventionnels et la gratification pour le compte de l’année 2015 représentent moins de 600 millions de francs CFA. Les employés de niveau CAP reçoivent soixante cinq mille (65 000) contre soixante-douze mille (72 000) FCFA. Au même moment, des expatriés percevraient entre dix (10) et trente (30) millions de FCFA.

Source : [12/08/2016] G.A., Liberté

27Avril.com

Togo, Calvaire des agents de la Police nationale : Malgré le vote de leurs statuts particuliers, la classe 2014 privée de primes

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64 000 F prélevés sur le salaire des policiers déployés dans le cadre des opérations des Nations Unies

C’était avec joie que les fonctionnaires de la Police nationale avaient accueilli l’adoption, le 10 juillet 2015 par les députés à l’Assemblée nationale, d’un statut particulier devant régir leur corps. Ils croyaient ainsi avoir un soulagement et connaitre un mieux-être de leurs conditions de vie et d’exercice de leur métier. Mais plus d’un an après, le décret d’application de cette loi se fait toujours attendre. Et pendant ce temps, les agents continuent de broyer le noir, sevrés des avantages connexes à eux concédés par ce texte, leurs droits divers bafoués…

Togo, Calvaire des agents de la Police nationale : Malgré le vote de leurs statuts particuliers, la classe 2014 privée de primes

La Police, le parent pauvre des corps habillés

Au Togo, la Police a toujours été le mal aimé des hommes en arme habillés, et c’est un secret de Polichinelle. Alors que les autres corps comme la Gendarmerie, l’armée et autres sont l’objet de toutes les sollicitudes de la part des gouvernants, les fonctionnaires de la Police, eux n’ont jamais bénéficié de l’intérêt des gouvernants, abandonnés dans des conditions indécentes de travail.

Les salaires à eux payés étaient misérables. Point besoin de parler de primes et d’avantages quelconques, leurs droits étaient bafoués…Tel était le décor des conditions de travail des fonctionnaires de la Police qui assurent pourtant l’essentiel du travail de maintien de l’ordre. Il va de soi que ces agents n’arrivent pas à vivre décemment avec ces revenus dérisoires. Cette situation fait d’eux des proies faciles à la corruption. C’est ainsi que pour arrondir leurs fins de mois, ou plutôt pour ne pas mourir de faim, les policiers versent dans le racket quotidien des usagers de la route. Contre une surcharge attentatoire à la vie des passagers, un billet de 1000 F ou de 2000 F de glissé et le taximan a la voie libre pour continuer sa route, une pièce de 500 F ou un billet de 1000 F et le conducteur de taximoto qui a violé un feu rouge, repart, comme si de rien n’était. Parfois même, ce sont les agents qui tendent des pièges aux motocyclistes et automobilistes afin qu’ils y tombent et soient rançonnés (sic).

Ces conditions de vie impactaient forcément l’efficacité du service rendu par ce corps. C’était avec joie que les fonctionnaires de Police et le commun des Togolais avaient accueilli la nouvelle du vote le 10 juillet 2015 de la loi portant statut particulier de la Police ; un geste qui venait combler un vide existant. Le nouveau texte corrigeait (sur le papier) un certain nombre d’anomalies et offrait de bien meilleures conditions de travail et de vie aux agents. Avertis de cette habitude des gouvernants togolais consistant à voter des textes mais à ne pas faciliter leur entrée en vigueur, nous écrivions déjà dans la parution N°1983 du 13 juillet 2015 : « Vivement que ce nouveau texte ne connaisse pas le même sort que celui de 1991 qui contenait une kyrielle de mesures pour la bonne marche du travail du policier mais qui n’ont jamais été appliquées ». Malheureusement les nouveaux statuts ne sont jamais (réellement) entrés en vigueur. Et logiquement, la situation des fonctionnaires de Police ne s’est guère améliorée.

Les recrues de 2014, le cas illustratif

Cette vague recrutée en septembre 2013 suite au concours d’entrée dans la Police a intégré le Centre national d’instruction (CNI) le 14 mars 2014. Après huit (08) mois de formation, cette promotion 2014 en était sortie. Mais il a fallu que ces éléments attendent jusqu’à fin janvier 2015 pour avoir leurs premiers salaires, en plus étêtés des primes auxquelles ils avaient droit.

Les dispositions des nouveaux statuts prévoient que les primes (logement, risque et pharmacie) soient versées aux fonctionnaires de Police deux (02) ans après leur entrée au CNI. Durant ce temps, ils sont censés faire six (06) mois de formation de base au CNI, neuf (09) à douze (12) mois de cours à l’École nationale de police (ENP) et un (01) à six (06) mois de stage dans un Commissariat de sécurité publique. En mars 2016, le délai des deux ans prescrit était atteint et les agents formés et déployés devraient prétendre toucher ces primes. Mais jusqu’en fin du mois de juillet passé, soit deux ans et cinq mois après, cette promotion n’a pas encore joui de ce droit. « Ils ne sont encore qu’en formation pendant ces deux ans (…) », nous rétorque une source proche de la hiérarchie, histoire de balayer du revers de la main la prétention à jouir de ces primes. Mais c’est bien ce que prévoit la loi et qui n’est pas respecté.

D’ailleurs durant ce laps de temps, ces recrues étaient affectées dans des Commissariats sur toute l’étendue du territoire pour des missions de patrouilles et de maintien de l’ordre, donc étaient de service. Ce qui se fait habituellement, c’est après l’école qu’on titularise les élèves-policiers tout en leur attribuant des numéros matricules. Or, pour la classe 2014, ces policiers ont eu leur matricule depuis sept (7) mois et la titularisation a été aussi effectuée sur leur bulletin de paye. A preuve, certains officiers de police et commissaires ont été d’ailleurs sélectionnés pour poursuivre des formations à l’étranger, notamment en Côte d’Ivoire et au Cameroun. Mais tous ces agents de 2014 n’ont perçu aucune prime. Pourtant, il nous revient que le budget 2016 les a prises en compte. Doit-on y voir des manœuvres pour faire passer ces droits par pertes et profits ? Le drame ici, c’est que la plupart de ces fonctionnaires sont en location, auraient contracté des prêts auprès des banques et ils se retrouvent pour certains à 20 ou 30 000 F à la fin du mois. A chacun de se faire une idée du calvaire de ces agents. Le paiement de ces primes, quoiqu’insignifiantes, pourrait bien les soulager. Mais ils en sont sevrés. Et compte tenu des conditions salariales très  difficiles, l’on assiste à des démissions.

Au-delà de la promotion 2014

Le calvaire de la classe 2014 cache à peine les conditions générales d’exercice du corps de la Police dans notre pays. Bien que le décret d’application n’ait pas été officiellement pris, au niveau de la hiérarchie, on darde que les nouveaux statuts sont tout de même entrés en application et évoque à l’appui le prétexte des agents qui devraient être admis à la retraite, mais ont été gardés en fonction pour l’instant. Soit. Mais quid des avancements et autres avantages connexes prescrits par la loi ? On ferme les yeux là-dessus. Les avancements se concèdent beaucoup plus selon les humeurs et le bon vouloir des supérieurs hiérarchiques et décideurs.

Loin de l’Etat, les agents sont parfois victimes de la cupidité de leurs chefs qui manœuvrent pour se sucrer sur leur dos. C’est ainsi que certaines décisions incompréhensibles et illégitimes sont prises et leur sont imposées. Comme le présente l’arrêté N°0178/MSCP-CAB du 9 juin 2016 qui précise que tout officier de police en mission à l’étranger, doit 64000 F mensuel au ministère (lire le document en fac similé). A quoi cela répond-il ? Mystère. « Nous ne connaissions pas les motivations de cette décision. Tout ce que je sais, c’est que le Colonel Titikpina avait, en son temps, tenté d’instituer cette mesure, mais il avait fini par la ranger suite au tollé qu’elle avait suscité. Ce prélèvement ne répond à rien du tout », confie un Commissaire qui a requis l’anonymat. Là où le bât blesse, c’est que certains ou plutôt la plupart des agents, avec les prêts contractés, sont loin de toucher 64 000 F mensuellement. Que fera-t-on d’eux ? Va-t-on leur demander de chercher l’argent ailleurs pour compléter le montant à prélever ? Questions pour le seul champion de la Sécurité et de la Protection civile. Mais pour l’heure, personne n’ose broncher.

Parlant de défense de leurs droits, sous d’autres cieux, les policiers ont la possibilité de se syndiquer. En France dont la plupart des pays francophones d’Afrique s’inspirent des textes réglementaires pour confectionner les leurs, ce droit est concédé à la Police depuis les années 1945. C’étaient des syndicats autonomes de policiers qui se créaient, loin des syndicats généralistes des travailleurs. Mais depuis plusieurs années, ils s’affilient aux fédérations généralistes des travailleurs. En France, il existe aujourd’hui une multitude de syndicats de policiers. Ces organisations syndicales jouent un rôle important dans l’organisation et le fonctionnement de la Police nationale, et l’on va parfois jusqu’à parler de « cogestion ». Elles influencent énormément la composition des commissions paritaires qui statuent sur la carrière des policiers, et à tous les échelons de la vie administrative, défendent évidemment leurs droits, veillent à leur respect. Mais au Togo, les fonctionnaires de Police sont sevrés de ce droit de former des syndicats. Et c’est sans doute fait à dessein. Peut-on espérer arriver un jour à cette évolution où les fonctionnaires de la Police auront le droit de se syndiquer dans notre pays ?

Le pouvoir a beaucoup à y gagner. Une telle faveur (sic) ne ferait que redorer l’image du gouvernement et donnerait au Togo l’image d’un Etat civilisé qui s’adapte, à son rythme, aux vertus de la démocratie. Et au finish, c’est Faure Gnassingbé qui devrait en gagner des dividendes politiques. Vivement que les statuts particuliers soient appliqués et les avantages dus concédés aux agents. Cela y va aussi de l’efficacité du service de maintien d’ordre et de sécurité qu’ils rendent à la population.

Source : Tino Kossi, Liberté

27Avril.com

SOS de l’ EPP Tchékpo-Dévé : 900 mille pour réhabiliter un bâtiment scolaire

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Dans quelques semaines, les élèves, sur toute l’étendue du territoire togolais, vont reprendre le chemin de l’école. Si à cette rentrée fixée au 26 septembre 2016, certains élèves vont se retrouver sans grandes difficultés dans leur salle de classes, d’autres par contre risquent de devenir des « sans abris scolaires ». C’est le cas des élèves l’EPP groupe D de Tchékpo-Dévé dans la préfecture de Yoto, où le bâtiment scolaire est dans un état de délabrement total.

Composé de trois salles de classe, ce bâtiment n’a plus de toiture. Le bâtiment lui-même est fissuré par endroit et risque de s’effondrer d’un instant à l’autre. C’est dans ces conditions que les enfants de cette localité située dans la préfecture de Yoto ont terminé l’année scolaire écoulée.

Conscient du danger que courent ces adolescents, le Comité villageois de développement dudit village vient de lancer un cri de détresse et appelle à l’aide afin de réhabiliter le bâtiment scolaire et permettre à aux élèves de reprendre dans la sérénité la prochaine rentrée scolaire qui s’annonce à grands pas.

En parallèle de cet appel à l’aide, le comité a élaboré un devis avec l’apport d’un maître menuisier, qui s’élève à neuf cent mille (900.000F CFA) pour remettre au moins la toiture en place.

Vu l’urgence, que les bonnes volontés se manifestent pour « sauver » l’éducation de toute une génération d’enfants qui méritent d’étudier dans des conditions saines. Néanmoins, il faut regretter que cette école se retrouve dans une préfecture comme Yoto où sont installées plusieurs industries minières et dont les terres sont exploitées allègrement au profit d’une minorité. Mais les élèves de Tchékpo-Dévé ont besoin de votre aide.

Source : Shalom A., Liberté

27Avril.com

Togo : Me Agnina ne comprend pas le détour par le HCRRUN

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Dans une interview accordée à nos confrères de Gapola.info, le président du parti politique de l’opposition, CLE (Cercle des Leaders Emergents), Me Agnina Yacoubou, y est allé de se appréciation des derniers déroulements de l’actualité politique au Togo et surtout les réformes politiques et institutionnelles qui secouent la scène politique nationale. Il n’est pas du tout d’avis avec les diversions autour de cette question.
« C’est dommage ! Parce que ça vient d’être bloqué une deuxième fois et dans le passé c’était le cas quand on a parlé des réformes et aujourd’hui encore on arrive là, c’est bien dommage. Je voudrai dire qu’on n’a pas à renvoyer cette question des réformes au HCRRUN. L’ANC et ADDI ont exercé un droit qui leur est reconnu en tant que des partis de l’opposition, de pouvoir faire des propositions de lois, parce la loi émane soit du gouvernement, soit de l’assemblée nationale. Ils l’ont fait donc, il faut que cela soit étudiée et que ça aille jusqu’en plénière. Parce que nous sommes tous d’accord qu’on doit faire les réformes au Togo. La CVJR qui par la suite de l’Accord politique global (APG) prévoit les réformes. Donc ce n’est pas quelque chose de nouveau, on les connait, on sait ce qu’il faut faire. Les réformes importantes sont contenues déjà dans la proposition de loi de l’ANC et de l’ADDI. On ne comprend pas pourquoi on doit les renvoyées au HCRRUN qui va faire la synthèse de ses travaux et les reverser à la commission des réformes qui va se réunir, préparer un avant-projet, un projet, vous voyez se serait trop long. On a comme l’impression que les gens ne sont pas pressés pour les réformes », a-t-il constaté avec regret.
« On avait déjà commencé l’initiative en faisant des marches, ça n’a pas abouti à obtenir les réformes. On va se remobiliser pour voir ce qu’on peut faire pour que les réformes soient obtenues et que le Togo rentre dans la modernité politique. Les choses qui sont simples sous d’autres cieux ne le sont jamais chez nous, ce qui est évident ailleurs ne l’est jamais chez nous. Nous mangeons les mêmes choses que les autres de l’Afrique de l’Ouest, nous nous habillons de la même manière qu’eux, nous partageons la même culture qu’eux. Mais quand il s’agit de la politique, les Togolais veulent toujours se mettre à part. Nous invitons le pouvoir à faire en sorte que la volonté politique de faire les réformes soit réelle, et de ne pas continuer par nous distraire et nous renvoyer d’une situation à une autre », a aussi ajouté tout furieux, le président de CLE, qui donne ainsi carte blanche à la mobilisation de la rue pour finalement obtenir ces réformes.
T228

Togosite.com

Togo : LA POLICE, LE CORPS LE PLUS MALHEUREUX AU TOGO

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64 000 F prélevés sur le salaire des policiers déployés dans le cadre des opérations des Nations Unies

C’était avec joie que les fonctionnaires de la Police nationale avaient accueilli l’adoption, le 10 juillet 2015 par les députés à l’Assemblée nationale, d’un statut particulier devant régir leur corps. Ils croyaient ainsi avoir un soulagement et connaitre un mieux-être de leurs conditions de vie et d’exercice de leur métier. Mais plus d’un an après, le décret d’application de cette loi se fait toujours attendre. Et pendant ce temps, les agents continuent de broyer le noir, sevrés des avantages connexes à eux concédés par ce texte, leurs droits divers bafoués…

La Police, le parent pauvre des corps habillés

Au Togo, la Police a toujours été le mal aimé des hommes en arme habillés, et c’est un secret de Polichinelle. Alors que les autres corps comme la Gendarmerie, l’armée et autres sont l’objet de toutes les sollicitudes de la part des gouvernants, les fonctionnaires de la Police, eux n’ont jamais bénéficié de l’intérêt des gouvernants, abandonnés dans des conditions indécentes de travail.

Les salaires à eux payés étaient misérables. Point besoin de parler de primes et d’avantages quelconques, leurs droits étaient bafoués…Tel était le décor des conditions de travail des fonctionnaires de la Police qui assurent pourtant l’essentiel du travail de maintien de l’ordre. Il va de soi que ces agents n’arrivent pas à vivre décemment avec ces revenus dérisoires. Cette situation fait d’eux des proies faciles à la corruption. C’est ainsi que pour arrondir leurs fins de mois, ou plutôt pour ne pas mourir de faim, les policiers versent dans le racket quotidien des usagers de la route. Contre une surcharge attentatoire à la vie des passagers, un billet de 1000 F ou de 2000 F de glissé et le taximan a la voie libre pour continuer sa route, une pièce de 500 F ou un billet de 1000 F et le conducteur de taximoto qui a violé un feu rouge, repart, comme si de rien n’était. Parfois même, ce sont les agents qui tendent des pièges aux motocyclistes et automobilistes afin qu’ils y tombent et soient rançonnés (sic).

Ces conditions de vie impactaient forcément l’efficacité du service rendu par ce corps. C’était avec joie que les fonctionnaires de Police et le commun des Togolais avaient accueilli la nouvelle du vote le 10 juillet 2015 de la loi portant statut particulier de la Police ; un geste qui venait combler un vide existant. Le nouveau texte corrigeait (sur le papier) un certain nombre d’anomalies et offrait de bien meilleures conditions de travail et de vie aux agents. Avertis de cette habitude des gouvernants togolais consistant à voter des textes mais à ne pas faciliter leur entrée en vigueur, nous écrivions déjà dans la parution N°1983 du 13 juillet 2015 : « Vivement que ce nouveau texte ne connaisse pas le même sort que celui de 1991 qui contenait une kyrielle de mesures pour la bonne marche du travail du policier mais qui n’ont jamais été appliquées ». Malheureusement les nouveaux statuts ne sont jamais (réellement) entrés en vigueur. Et logiquement, la situation des fonctionnaires de Police ne s’est guère améliorée.

Les recrues de 2014, le cas illustratif

Cette vague recrutée en septembre 2013 suite au concours d’entrée dans la Police a intégré le Centre national d’instruction (CNI) le 14 mars 2014. Après huit (08) mois de formation, cette promotion 2014 en était sortie. Mais il a fallu que ces éléments attendent jusqu’à fin janvier 2015 pour avoir leurs premiers salaires, en plus étêtés des primes auxquelles ils avaient droit.

Les dispositions des nouveaux statuts prévoient que les primes (logement, risque et pharmacie) soient versées aux fonctionnaires de Police deux (02) ans après leur entrée au CNI. Durant ce temps, ils sont censés faire six (06) mois de formation de base au CNI, neuf (09) à douze (12) mois de cours à l’École nationale de police (ENP) et un (01) à six (06) mois de stage dans un Commissariat de sécurité publique. En mars 2016, le délai des deux ans prescrit était atteint et les agents formés et déployés devraient prétendre toucher ces primes. Mais jusqu’en fin du mois de juillet passé, soit deux ans et cinq mois après, cette promotion n’a pas encore joui de ce droit. « Ils ne sont encore qu’en formation pendant ces deux ans (…) », nous rétorque une source proche de la hiérarchie, histoire de balayer du revers de la main la prétention à jouir de ces primes. Mais c’est bien ce que prévoit la loi et qui n’est pas respecté.

D’ailleurs durant ce laps de temps, ces recrues étaient affectées dans des Commissariats sur toute l’étendue du territoire pour des missions de patrouilles et de maintien de l’ordre, donc étaient de service. Ce qui se fait habituellement, c’est après l’école qu’on titularise les élèves-policiers tout en leur attribuant des numéros matricules. Or, pour la classe 2014, ces policiers ont eu leur matricule depuis sept (7) mois et la titularisation a été aussi effectuée sur leur bulletin de paye. A preuve, certains officiers de police et commissaires ont été d’ailleurs sélectionnés pour poursuivre des formations à l’étranger, notamment en Côte d’Ivoire et au Cameroun. Mais tous ces agents de 2014 n’ont perçu aucune prime. Pourtant, il nous revient que le budget 2016 les a prises en compte. Doit-on y voir des manœuvres pour faire passer ces droits par pertes et profits ? Le drame ici, c’est que la plupart de ces fonctionnaires sont en location, auraient contracté des prêts auprès des banques et ils se retrouvent pour certains à 20 ou 30 000 F à la fin du mois. A chacun de se faire une idée du calvaire de ces agents. Le paiement de ces primes, quoiqu’insignifiantes, pourrait bien les soulager. Mais ils en sont sevrés. Et compte tenu des conditions salariales très  difficiles, l’on assiste à des démissions.

Au-delà de la promotion 2014

Le calvaire de la classe 2014 cache à peine les conditions générales d’exercice du corps de la Police dans notre pays. Bien que le décret d’application n’ait pas été officiellement pris, au niveau de la hiérarchie, on darde que les nouveaux statuts sont tout de même entrés en application et évoque à l’appui le prétexte des agents qui devraient être admis à la retraite, mais ont été gardés en fonction pour l’instant. Soit. Mais quid des avancements et autres avantages connexes prescrits par la loi ? On ferme les yeux là-dessus. Les avancements se concèdent beaucoup plus selon les humeurs et le bon vouloir des supérieurs hiérarchiques et décideurs.

Loin de l’Etat, les agents sont parfois victimes de la cupidité de leurs chefs qui manœuvrent pour se sucrer sur leur dos. C’est ainsi que certaines décisions incompréhensibles et illégitimes sont prises et leur sont imposées. Comme le présente l’arrêté N°0178/MSCP-CAB du 9 juin 2016 qui précise que tout officier de police en mission à l’étranger, doit 64000 F mensuel au ministère (lire le document en fac similé). A quoi cela répond-il ? Mystère. « Nous ne connaissions pas les motivations de cette décision. Tout ce que je sais, c’est que le Colonel Titikpina avait, en son temps, tenté d’instituer cette mesure, mais il avait fini par la ranger suite au tollé qu’elle avait suscité. Ce prélèvement ne répond à rien du tout », confie un Commissaire qui a requis l’anonymat. Là où le bât blesse, c’est que certains ou plutôt la plupart des agents, avec les prêts contractés, sont loin de toucher 64 000 F mensuellement. Que fera-t-on d’eux ? Va-t-on leur demander de chercher l’argent ailleurs pour compléter le montant à prélever ? Questions pour le seul champion de la Sécurité et de la Protection civile. Mais pour l’heure, personne n’ose broncher.

Parlant de défense de leurs droits, sous d’autres cieux, les policiers ont la possibilité de se syndiquer. En France dont la plupart des pays francophones d’Afrique s’inspirent des textes réglementaires pour confectionner les leurs, ce droit est concédé à la Police depuis les années 1945. C’étaient des syndicats autonomes de policiers qui se créaient, loin des syndicats généralistes des travailleurs. Mais depuis plusieurs années, ils s’affilient aux fédérations généralistes des travailleurs. En France, il existe aujourd’hui une multitude de syndicats de policiers. Ces organisations syndicales jouent un rôle important dans l’organisation et le fonctionnement de la Police nationale, et l’on va parfois jusqu’à parler de « cogestion ». Elles influencent énormément la composition des commissions paritaires qui statuent sur la carrière des policiers, et à tous les échelons de la vie administrative, défendent évidemment leurs droits, veillent à leur respect. Mais au Togo, les fonctionnaires de Police sont sevrés de ce droit de former des syndicats. Et c’est sans doute fait à dessein. Peut-on espérer arriver un jour à cette évolution où les fonctionnaires de la Police auront le droit de se syndiquer dans notre pays ?

Le pouvoir a beaucoup à y gagner. Une telle faveur (sic) ne ferait que redorer l’image du gouvernement et donnerait au Togo l’image d’un Etat civilisé qui s’adapte, à son rythme, aux vertus de la démocratie. Et au finish, c’est Faure Gnassingbé qui devrait en gagner des dividendes politiques. Vivement que les statuts particuliers soient appliqués et les avantages dus concédés aux agents. Cela y va aussi de l’efficacité du service de maintien d’ordre et de sécurité qu’ils rendent à la population.

Liberté

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